Un ailleurs
Sur la planète, en grand danger, les animaux se sont volatilisés.
Ils ont suivi un soir d’été, une nuée de petites fées étoilées.
Comme autrefois Noé fit d’un bateau une passerelle pour l’éternité,
Elles ont accroché des ailes par milliers pour leur permettre de traverser.
Et si moi aussi, je postulais !
Une autre planète, de nouvelles règles, une autre manière de respirer.
Dans notre monde en souffrance le meilleur disparaît.
La chlorophylle, les peuples, les poissons géants et l’été.
On aseptise tout, plus d’odeur, de fragrance, nos sens sont déchirés.
Dans des cases, on a défini puis rangé la beauté.
Le physique a pris le pas sur les élans du cœur contrarié.
Il n’est plus possible de rêver.
VIVRE encore
Des années à attendre et puis te rencontrer.
Croire que tout est encore possible malgré les années.
Je suis de celles qui espèrent et qui agissent.
Par la lorgnette, je ne veux pas que le monde rétrécisse.
Je t’aime avec passion, comme il sied aux Amours véritables.
Je t’aime sans condition, de sentiments inaltérables.
Je suis la goutte d’eau qui sur ton front transpire,
D’avoir trop jouer avec le corps de tes envies sans faiblir.
Tu es l’air que je respire et qui fait l’oxygène pur,
Oh, comme j’aurais aimé que cela dure.
Seule au monde
Toujours le même leitmotiv qui me fait me sentir seule au monde
Je fais partie des meubles, c’est ainsi et la solitude m’inonde.
Je n’ai plus envie d’être à la disposition de qui que ce soit
Je vais maintenant m’occuper de moi.
J’attends de petites choses qui jamais ne viennent
Un regard, une attention, comme une collégienne.
Je t’offre mon cœur et prouve ma passion
Mais les maux que tu renvoies trahissent la raison.
J’ai mal en dedans et l’attente me glace
Tes gestes d’amour absents, je ne trouve pas ma place.
Luttant contre mes sentiments, j’ai si mal en dedans.
J’attends en vain ton souffle et des frissons de géants.
Moi qui t’offre mes baisers plus loin que l’horizon,
Mes caresses, mon corps en total abandon,
Je ne comprends pas, cette absence de tout,
Et je repars avec rien, pas même un mot doux.
Toujours le même leitmotiv qui me fait me sentir seule au monde
J’ai laissé partir l’âme soeur alors l’orage gronde.
Il n’y a pas de petite victoire, juste un ange déchu en pleurs
Qui par ma faute, respire l’antidépresseur…
De toutes les manières
Je n’aurais pu vivre sans Amour.
Heureusement pour moi, on m’a beaucoup aimée.
En retour, j’ai énormément donné, jusqu’à m’oublier parfois.
Lorsqu’au bas de la page, j’écrivais le mot fin, jamais je n’ai trahi.
Je n’aurais pu vivre sans tendresse.
Heureusement pour moi, on m’a couverte de caresses.
J’ai été de ces amoureuses qui offrent sans compter.
Le vide est abyssal quand la chaleur vient à manquer.
Je n’aurais pu vivre sans amitiés
Heureusement pour moi, elles furent indéfectibles.
Je fus rarement déçue, toujours entourée.
Brassens je rejoins, dans la bonne humeur des copains d’abord.
J’aurais voulu n’avoir ni regrets ni remords,
Mais la route est longue avant d’être paisible.
J’ai connu les tempêtes et le ressac avant la paix.
Auprès de ton arbre, j’irai me reposer.
Je n’aurais pu vivre sans Amour et rien autour.
La solitude ronge même les plus courageux.
J’ai versé des torrents de larmes pas toujours joyeux,
Mais j’ai aimé passionnément et cela n’a pas de prix.