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M’en séparer
Aujourd’hui, je décide de me séparer de mon quart de queue. Un Pleyel qui a séjourné dans différents lieux, à Lyon tout d’abord, à Laval ensuite. Qui a connu les concerts, et certainement le succès… avant d’intégrer ma salle des instruments ! Dans cette pièce, des objets de tous pays que mes parents, mes amis, me ramènent de leurs voyages. Quelques- uns chinés sur différentes braderies. Mon petit monde, à moi !
Vendre un instrument n’est pas chose facile mais, je le dois. En effet, ce piano a besoin d’être rénové. Il n’a plus de lyre, certaines cordes sont à changer et il occupe tout l’espace. Bien-sûr, je pourrai toujours jouer sur mon piano droit…
Mais, un piano a une âme. Je caresse ses touches, je le bichonne…j’y suis attachée. Sa sonorité, je la connais et la reconnaîtrai entre toutes. Je comprends mieux mon fils qui ne peut se séparer d’aucune de ses guitares.
Un instrument renferme de nombreux souvenirs. Selon le moment, lorsque je suis assise devant ce clavier , je passe par mille états d’âme, la joie, la tristesse, le désir, la folie…
Quand je suis seule à la maison, je chante parfois à tue-tête, m’accompagnant de ses seules notes. Dans mon corps, la passion du crescendo, du pianissimo, du forte…les poils qui se hérissent sur ma peau quand j’ai l’impression d’avoir bien retranscrit l’oeuvre…
Je compose également mais dans le plus grand secret. Je ne suis pas à l’aise devant un public. Et mes écrits n’ont d’intérêt que pour moi. J’attache tellement d’importance aux mots.
Depuis que j’écris, je joue moins. Les journées ne durent que 24 heures…
J’espère vivement que mon quart de queue sera repris par un amoureux de la musique qui le rénovera comme il le mérite ou qu’il ira se reposer dans la grand salle d’un vieux château ouvert aux visiteurs…qui s’émerveilleront en regardant sa majesté.
Il me pardonnera très certainement. On pardonne toujours.
Cartes postales de mon enfance
Dans ma famille, on souhaitait les anniversaires, les fêtes avec des cartes postales ! Le téléphone ne semblait pas être le seul moyen de communication
J’ai retrouvé dans mon tout premier cartable de nombreuses cartes que d’aucun d’entre vous n’oserait envoyer aujourd’hui….mais à l’époque….regardez plutôt !
Lorsqu’elles viennent de personnes qui ne sont plus là, comme mon grand-père, on les serre très fort contre son coeur et on prend une grande inspiration afin de ne pas verser une larme. Ne retenir que les bons moments…toujours!
La girafe couine et j’adore cela….
Les petites filles modèles…
Une carte dessinée par Tatie Michelle ! merci Tatie.
Je grandis, les cartes changent…
Et la dernière



















