Le manque
Elle lui manque tellement.
Chaque jour, chaque nuit, le temps s’évertue à rallonger les heures qui fuient.
Elles s’étirent tant et tant, à ne jamais finir, aussi longtemps que passe sa vie.
Elle lui manque tellement,
Qu’il repasse en boucle tous ses souvenirs de peur de les oublier.
Il ne faut pas qu’ils se fanent, il ne veut rien froisser.
Elle lui manque tellement,
Qu’il continue à dresser la table pour deux.
A servir des louches d’Amour et des baisers radieux.
Elle lui manque tellement,
Qu’il ne s’arrête plus devant le miroir devenu alouettes,
Même si sa présence toujours il guette.
Elle lui manque tellement,
Qu’il passe son temps à pianoter les chansons qu’ils aimaient tant.
Douces mélancolies qui les accompagnaient au fil du vent.
Elle lui manque tellement.
Tout ici lui rappelle leurs serments ivres de « je t’aime » lancés avec largesse.
Même là-bas, il n’est d’ailleurs que dans ses bras de tigresse.
Elle lui manque tellement,
Qu’il tourne en rond sans jamais retrouver le chemin,
Des pensées positives au milieu du rire des étoiles et des sabots d’airain.
Elle lui manque tellement,
Qu’il voit son fantôme au travers des murs, même les plus épais,
La douleur de l’Amour est indélébile, sur sa peau tatouée.