Un ailleurs
Sur la planète, en grand danger, les animaux se sont volatilisés.
Ils ont suivi un soir d’été, une nuée de petites fées étoilées.
Comme autrefois Noé fit d’un bateau une passerelle pour l’éternité,
Elles ont accroché des ailes par milliers pour leur permettre de traverser.
Et si moi aussi, je postulais !
Une autre planète, de nouvelles règles, une autre manière de respirer.
Dans notre monde en souffrance le meilleur disparaît.
La chlorophylle, les peuples, les poissons géants et l’été.
On aseptise tout, plus d’odeur, de fragrance, nos sens sont déchirés.
Dans des cases, on a défini puis rangé la beauté.
Le physique a pris le pas sur les élans du cœur contrarié.
Il n’est plus possible de rêver.