Voyage intérieur
image : Sleeplesssmiles
Dans son monde, Luc part sans se retourner car il sait déjà combien le voyage sera long.
Il apprend à se connaître, doucement, autrement qu’à travers un miroir.
Du bout des doigts, l’homme caresse sa peau et les frissons qu’il ressent l’émoustillent.
Il croit capter l’instant et respirer la vie, alors il regarde avec son cœur transpirant de sincérité.
Son squelette a peur, c’est évident, mais il avance contre le temps, contre les préjugés, innocemment.
Personne n’a jamais dit que ce serait facile, mais son courage l’accompagne, l’aidant à franchir le glas.
L’échec est parfois un passage obligé, l’Amour un absent idéalisé, la volonté un quotidien nécessaire.
Si les livres racontent de belles histoires, elles ne font pas la réalité, seulement des images qu’il aime regarder.
Pour ne plus tomber, Luc se recroqueville et s’accroche aux petits riens plein d’épines qui parfois font et défont sa vie.
Il se parle, se sourit, se fait rire parfois, mais tout a le goût de l’ennui.
C’est amer et sans saveur, où sont le miel et l’envie, le désir et la folie ?
Être seul, ce n’est pas vivre; c’est illusoire et pathétique.
Luc perd toute notion du temps, des événements, de la beauté des choses.
Alors, dans ce monde, il part sans se retourner , il sait maintenant combien le voyage sera bon.