Oxygène
Il y a des soirs ou j’ai très froid,
La nuit recouvre mon corps de maux qui s’oxydent et m’enrhument.
Tes monologues, lames trop mal affûtées, choient dans le néant de mes pensées sans remord, ni regret.
Il y a des jours ou j’ai très froid,
La pluie tombe sur mes épaules, pour alourdir ce long manteau d’amertume.
Je plonge alors dans un trou noir sournois d’une grande béatitude telle une enclume.
Va, sauve-toi, oublie-moi, réveille-toi dans d’autres bras.
Je ne peux plus supporter ces reproches qui font de moi l’hydre que je ne suis pas.
Disparais de mon champ de vision, de ma tête et de mon cœur.
Puisque pour toi, je ne suis que noirceur.
La jalousie et l’envie t’accablent, annihilant l’avatar que si fort tu désiras.
Tu resteras celui qui voulait être et qui jamais ne sera.
Alors, loin de toi, je n’aurai plus froid.