Interdit aux moins de 12 ans avec avertissement
Eric est un jeune délinquant violent prématurément jeté dans le monde sinistre d’une prison pour adultes. Alors qu’il lutte pour s’affirmer face aux surveillants et aux autres détenus, il doit également se mesurer à son propre père, Nev, un homme qui a passé la majeure partie de sa vie derrière les barreaux. Eric, avec d’autres prisonniers, apprend à vaincre sa rage et découvre de nouvelles règles de survie, mais certaines forces sont à l’œuvre et menacent de le détruire..
Pour ce huis-clos carcéral, l’équipe du film a tourné dans une vraie prison : celle de Crumlin Road à Belfast en Irlande du Nord, qui a fermé ses portes en 1996.
« Starred up » est le titre original des Poings contre les murs et désigne en anglais l’action de transférer une personne mineure dans un centre de détention pour adultes en raison de son degré élevé de violence.
Si la représentation carcérale a été remise au goût du jour avec les récents succès de Prison Break et d’Un prophète, le film de prison est un genre spécifique très ancien, prenant son origine dans les années 1930 avec des titres incontournables comme The Big House (1930), Je suis un évadé (1932), Le Code criminel (1932) ou encore Le Révolté (1937).
Dans les années 1940 jusqu’aux années 1970, les films de prison obéissent ainsi aux mêmes constantes, puisqu’il est souvent question d’un personnage qui va tenter de faire un « pied de nez » à la tyrannique institution pénitentiaire en cherchant à s’évader. Les exemples appuyant ce schéma sont nombreux : on peut citer Les Démons de la liberté(1947), Les Révoltés de la cellule 11 (1954), Le Trou (1960), Luke la main froide (1967) ou encore L’Evadé d’Alcatraz, etc.), tandis que les membres de l’administration pénitentiaire apparaissent souvent comme des êtres cruels, abjects et avides de pouvoir (Hume Cronyn dans Les Démons de la liberté, Eddie Albert dans Plein la gueule, etc.).
Les choses sont bien différentes dans les représentations carcérales les plus récentes, puisque les thématiques de l’évasion, de l’arbitraire des matons et du héros sûr de lui sont des constantes qui tendent à perdre de leur importance. Les films de prison des années 1990 et 2000, centrés sur des prisonniers en guerre permanente les uns avec les autres, en sont révélateurs (Sans rémission, Les Princes de la ville, Slam, Un Seul deviendra invincible,Carandiru, Felon, Un prophète, R, etc.) : pour le héros effectuant ses premiers pas dans l’institution, la priorité n’est plus de s’évader mais de parvenir à survivre dans un univers régit par la loi du plus fort.
Les Poings contre les murs appartient clairement à cette catégorie : fini les représentations stéréotypées de surveillants sadiques et de la joyeuse entraide entre détenus pour se « faire la malle ». Désormais, l’accent est mis sur la violence du milieu carcéral, et plus particulièrement sur les rapports de force entre détenus.
Un film effectivement violent mais tellement juste. Une atmosphère pesante, on souffre vraiment. Un film à voir absolument. Toute cette violence qui éclate avant même qu’on la devine, un regard, un mot, un geste…et puis, parler, assister à des séances de groupe…et doucement revenir dans le monde réel, celui où les gens se parlent autrement qu’avec leurs poings, où le mot merci à son importance….je pourrais vous parler de ce film des heures durant mais, sincèrement, regardez-le.