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20 janvier 2015 4 Commentaires

Babette

isadora-duncan

Tu as quitté tes chaussures et pieds nus, tu as marché droit devant.

Tu leur as dit que tout cela n’était pas pour toi.

Ils ont bien ri et t’ont laissée passer devant,

Puis ils t’ont maudite car c’était la première fois,

Personne n’avait jamais osé leur tenir tête.

Aucun de ceux-là n’avait bravé leurs lois.

Et tu l’as fait, tu voulais sauver ton âme, Babette.

Tu as fait glisser ta robe sur tes hanches et tu as continué à avancer,

Tu étais nue, toute nue, de la tête aux pieds.

Ils  n’ont jamais compris et ne comprendront jamais.

Quand on est libre peu importe l’apparence.

C’est au dedans que tout se passe.

Il y a un déclic, puis un compte à rebours,

Et alors, plus rien ne peut te retenir.

Il t’a fallu du courage pour dire adieu à tout ce luxe,

Mais la cage était bien trop petite.

A l’instant même où tu as regardé au dehors,

Tu as compris que tout cela n’était que du vent.

Là, où ils accrochaient des sourires, il n’y avait que du mépris.

Tout était si intensément intentionnel, tout enrobé de miel…

Tu as fait un choix, celui d’être libre !

Libre d’agir, de penser, de parler, de rêver, d’aimer…

C’est un petit bonheur tout neuf qui est venu à toi,

Tu lui as pris la main et tu as crié :”c’est pour moi !”

Tu as claqué la porte et toute légère tu es partie.

 

Alors Babette, quand je doute, je pense à toi.

Je regarde autour de moi et les gens que je vois,

Sont mes copains, ma famille, mes amis…

Des gens que j’aime et qui m’aiment.

Et là Babette, je sais que je n’ai pas fait fausse route.

Même si tu as disparu, je marche à tes côtés.

C’est ma façon à moi de te dire que je ne t’ai jamais trahie.

Je ne pense pas te revoir un jour,

Tu as fait un trait sur le monde d’autrefois,

Mais, j’aime à penser que tu ne m’as pas oubliée.

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