Archive | 2014

5 janvier 2014 6 Commentaires

Cartes postales de mon enfance

Dans ma famille, on souhaitait les anniversaires, les fêtes avec des cartes postales ! Le téléphone ne semblait pas être le seul moyen de communication :)

J’ai retrouvé dans mon tout premier cartable de nombreuses cartes que d’aucun d’entre vous n’oserait envoyer aujourd’hui….mais à l’époque….regardez plutôt !

Lorsqu’elles viennent de personnes qui ne sont plus là, comme mon grand-père, on les serre très fort contre son coeur et on prend une grande inspiration afin de ne pas verser une larme. Ne retenir que les bons moments…toujours!

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La girafe couine et j’adore cela….

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Les petites filles modèles…

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Une carte dessinée par Tatie Michelle ! merci Tatie.

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Je grandis, les cartes changent…

Et la dernière

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5 janvier 2014 2 Commentaires

1965.

J’ai retrouvé dans mon premier cartable (1971) les cartes postales de mon enfance. Quel choc !

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Parmi ces cartes, une toute spéciale s’était glissée que je rendrai à son propriétaire : mon papa.

Je tairai le texte puisqu’il s’agit de la dernière carte de Sainte Catherine que celui-ci envoya à ma mère avant le mariage……………

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Mon petit papa est un sacré romantique….sourire !

4 janvier 2014 3 Commentaires

Est-ce par hasard ? chapitre 2

Chaque vendredi, la maison est en émoi car le repas du soir est familial. Les enfants, les parents et les grands-parents, tous sont présents.  Depuis des années, sur la table, les ingrédients sont les mêmes. Imaginez un magicien sortant de son chapeau,  des crevettes, des tomates et des œufs durs.  Puis d’un coup de baguette magique, un rôti de bœuf et des pommes-de-terre.  En dessert, une salade de fruits. Cette soirée est devenue un cérémonial.

Aimable est le préposé  à la mayonnaise. Il la réussit comme personne. « Tout est dans le poignet » affirme-t-il haut et fort  à qui veut l’entendre.  Grand-père n’a qu’un petit défaut, il ne range rien derrière lui. « Un cuisinier est fait pour cuisiner et un plongeur  pour faire la vaisselle » bougonne-t-il dès que quelqu’un essaie de lui faire entendre raison. Sur la table traînent l’huile, les coquilles d’œuf, le sel, le poivre, la moutarde mais aussi le bol, le fouet, la petite cuillère.

Grand-papa a tous les droits car il raconte les histoires d’autrefois. Lui seul a connu les journées de labeur dans les champs. Le cheval de trait grand et puissant, à la morphologie adaptée aux exigences de l’agriculture et des travaux forestiers. Il narre les événements de manière si précise et avec une telle éloquence que toute la famille croit faire un bond dans le passé. Il  décrit les gens,  l’école, des cours d’instruction civique…La fatigue l’empêche de parler jusqu’au bout de la nuit. C’est une véritable encyclopédie.

A ses côtés, Thérèse, discrète, sourit. C’est une grand-mère au cœur tendre qui encourage sans cesse l’autre et découvre ses talents cachés. Ainsi, quand Florence, l’aînée des enfants de Galia cherchait ce qu’elle aimerait faire dans la vie, mamie avait été d’une grande aide. Sans la questionner, elle avait encouragé Flo à se dévoiler. Cette jeune-femme charmante et pétillante  a de nombreuses passions. Elle est musicienne, aime lire des romans policiers, adore les jeux de société. Quand elle chante, c’est avec une grande générosité, des airs entraînants qui ont le goût du soleil. Elle n’est pas très grande  et même toute menue. Elle assume totalement sa blondeur et son métier. Elle est esthéticienne. Mais  c’est aussi une femme de son temps, au caractère bien trempé qui vient d’avoir 32 ans. Elle adore sa grand-mère. C’est en effet Thérèse qui l’a gardée quand ses parents se sont séparés et celle-ci a souvent consolé  Flo quand elle avait de gros chagrins.  De sa grand-mère, la jeune-femme a hérité du sens de l’humour. Dans son institut, les clientes qui pourtant subissent les assauts de la cire et l’arrachage de poils, viennent avant tout  se relaxer.

Son frère cadet a deux années de moins qu’elle. Il s’appelle Nicolas. C’est un bel homme, aux yeux doux, rêveurs, qui doute trop souvent de ses capacités. Il parait timide, parfois même introverti. S’il ne passait pas son temps à se dévaloriser autant auprès d’autrui, il serait très entouré. Car Nico est curieux de tout et tout le fascine.  Ses goûts un peu décalés par rapport aux gens de son âge, piquent la curiosité. Il manque de stabilité en amitié comme en amour et il en va de même dans son quotidien. Il vient enfin de trouver du travail dans une grande bibliothèque. Il voit ce poste comme une seconde chance, après 9 mois de chômage…presqu’un accouchement. Nicolas a très mal vécu l’absence d’un père dans cette maison pleine de filles.  Il recherchait très souvent la compagnie d’Aimable même si celui-ci ne donnait pas beaucoup de tendresse et lui répétait sans cesse de sécher les larmes de ses beaux yeux bleus car un homme ne doit pas pleurer. Il l’aidait souvent au jardin, au garage…Le jeune-homme ne s’entendait pas très bien avec ses 3 sœurs mais il vit toujours chez Galia.

À 25 ans, Françoise, qui déteste son prénom est la plus difficile de tous. Elle a un style très masculin et un franc-parler qui n’est pas toujours apprécié. Elle adore les enfants, aussi exerce-t-elle le métier de pédiatre. Auprès des chenapans, elle se transforme totalement jusqu’à devenir guimauve. Malheureusement, elle doute de pouvoir un jour avoir un bébé bien  à elle, car il y a un an à peine, Françoise a annoncé à toute sa famille qu’elle préférait la gente féminine. Elle vit en effet avec Cybile la moitié de la semaine, celle-ci étant encore étudiante et donc toujours chez ses parents.  Elle en veut terriblement aux hommes et à son père en particulier car Alain n’a jamais donné de ses nouvelles depuis le divorce. C’est une adepte du jean et de la chemise  à carreaux. La jeune-femme travaille beaucoup et passe son temps libre à monter  à cheval. Elle aime les longues promenades sur le dos de l’animal. Galoper sur la plage est son plus grand plaisir. Le pas de l’animal est lourd sur le sable mouillé.  Elle se retrouve toute éclaboussée, le vent court dans ses cheveux bruns mi-longs, il lui semble qu’elle est heureuse alors.

La petite dernière se prénomme Nadine. Elle n’a pas souffert de l’absence d’un père car Alain est parti tout de suite après sa naissance. C’est donc tout naturellement qu’elle appelle François, « papa ». Elle ressemble beaucoup à Florence, l’arrogance et les caprices en plus. Elle aime particulièrement  les musées.  La demoiselle aimerait obtenir son agrégation d’histoire. Cependant, elle a des lacunes en géographie et cela lui fait un peu peur. Si son père ne semble pas lui manquer, elle fréquente  tout de même depuis plusieurs années un homme de vingt ans son aîné. Certains diraient qu’elle voit en lui la stabilité, la protection…le père qu’elle n’a pas connu. Il a fallu du temps et de grosses colères pour faire accepter Philippe dans la famille. Il vit  à  Rennes  et Nadine n’a pas encore emménagé chez lui. Son appartement est tout petit même s’il est très cosy et Phil a des habitudes de vieux garçon célibataire qui agacent Nadine.  Ensemble, ils partent souvent en voyage afin de parfaire leurs connaissances. Ils n’ont de cesse d’apprendre sur les anciennes civilisations. Nadine a vécu un an au dehors, sans domicile fixe.  Il lui semblait que la vraie vie c’était la rue puisque l’homme qu’elle aimait la rejetait. Elle y serait certainement restée si Philippe, son ancien professeur d’histoire-géographie au lycée à qui elle avait déclaré sa flamme, n’était venu la chercher. Il avait essayé de résister mais la détermination de Nadine avait eu raison de lui. Il ne pouvait admettre qu’elle se détruise à petit feu.

Ce vendredi soir est donc semblable en tous points aux repas précédents. Seule Galia semble absente. Le regard dans le vide, elle écoute ses enfants se disputer inlassablement. Pourquoi n’arrivent-ils pas à se comprendre. Pourquoi Nadine ennuie-t-elle Françoise en lui parlant sans cesse de son homosexualité ? Pourquoi Nicolas se range-t-il du côté de Flo alors que ses idées divergent ? Et François, dans le rôle du tampon l’énerve de plus en plus. Ils sont tellement absorbés par leur combat de chefs qu’ils n’ont même pas remarqué le silence de leur mère.

 

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