Prisonnière
J’ai dans la tête, des idées, des sornettes,
Qui me font peur parfois quand elles deviennent muettes.
Des envies de trou noir, de vide, de noir, de nu,
Qui m’anéantissent plutôt que de me porter aux nues.
à l’intérieur il fait sombre et le froid m’engourdit,
Il retient les mots, autant que les envies.
Je suis enchaînée à un pilier inamovible,
Qui ressert un peu plus chaque jour des liens invisibles,
Me transperçant, me blessant, m’asservissant,
Je ne suis plus que l’ombre de moi-même, renversant
Les nuages bleus et les bonbons roses,
Que tu m’offrais pourtant tel un virtuose.
Sur la portée de ma vie, les notes tu as pris.
Plus de son, plus aucune mélodie.
Que le chant de la pluie.