La montagne
Elle est là depuis plus de 1000 ans.
Ouvre les bras et me dit, je t’attends.
Bien-sûr son dos s’est arrondi, ses gestes sont plus lents.
Mais sur ses sommets enneigés, je joue avec le vent.
Elle me raconte des histoires d’antan,
Le monde, l’univers quand elle était enfant.
Muraille vaillante, elle savait se défendre,
Contre Zeus et ses éclairs qu’il fallait pourfendre.
C’était pour elle un jeu d’enfant,
Elle ne craignait pas le néant.
Imposante, il est vrai mais belle et accueillante.
Les années ont terni sa beauté, la voici vieillissante.
Pourtant, dans ses yeux, toujours la même envie,
Une flamme éternelle qui sans cesse luit.
Elle m’invite à la confidence,
Depuis toujours je lui fais confiance.
Il est des montagnes éternelles qui jamais ne renoncent,
À la vie même quand elles rencontrent les ronces.
Les épines sont peu de choses pour les belles personnes.
Leur grandeur d’âme, longtemps après en nous résonne.