Quelque part. Pour Carrelapresad
Elle se promène sur ce chemin qui s’arrête à l’orée du bois. Puis, fait demi-tour et revient vers la maison. Elle s’arrête un moment près de l’enclos, là où trottent les chevaux. Parfois, ils viennent jusqu’à elle pour une tendre caresse…Et puis, elle rentre enfin et va s’asseoir dans le petit salon. Elle vit seule depuis si longtemps qu’elle en a oublié la pendule. D’ailleurs, celle-ci ne fonctionne plus depuis des semaines. Elle vit au rythme des jours, suit la course du soleil…Veuve depuis l’âge de 20 ans, à cause de cette fichue guerre, elle ne veut pas se remarier car, elle devine que ce ne sera pas la dernière. Elle n’a pas encore trente ans et déjà elle sait qu’elle n’aura pas d’enfant. Ce monde est trop cruel et le chemin trop biscornu. Ce ne serait pas un cadeau à faire que de donner la vie, elle en est persuadée.
Constance est une jeune-femme fine et élégante. Un port de tête altier. Des yeux bleus dans lesquels on aimerait plonger, un sourire à tous nous réconcilier. Elle ne revêt le pantalon que pour monter à cheval. Ses cheveux longs toujours relevés lui donnent l’air d’une institutrice, métier qu’elle détesterait par dessus tout. Il ne lui manque que les lunettes! Lorsque le soir, elle libère ses cheveux sur ses épaules, elle ressemble à un tableau de John William Waterhouse. Une jeune femme à la peau blanche et aux courbes parfaites. Un air romantique qui ferait tomber à genoux même le plus impassible des hommes. Une beauté à nulle autre pareille…mais, une beauté esseulée.
Cette nuit là fut une nuit de pleine lune. Constance, près de la cheminée dégustait un verre de vin blanc. Les sens quelque peu en émoi, elle lisait le Marquis de Sade. Le corps alangui sur le sofa, les épaules dénudées.
C’est à peine si elle remarqua le petit bruit que fit la porte en s’entrouvrant. Un homme apparut qui fit une révérence, chapeau à la main. Elle ne parut pas surprise. Il était élégant. Ce fut comme si elle avait toujours su qu’il en serait ainsi.
Il s’approcha d’elle dans la pénombre et doucement lui prit la main, qu’il baisa. Un tendre baiser, qui effleura à peine sa peau déjà brûlante et qui la fit frissonner de plaisir. Elle ne le connaissait pas mais déjà devinait qu’elle lui appartiendrait éternellement.
Quand il approcha sa bouche de son cou, elle n’opposa aucune résistance. Ses dents la pénétrèrent et un petit bruit de succion se fit entendre. Il prenait possession d’elle, tout doucement. Ce fut alors comme si leurs corps se mélangeaient. Il pénétra ses pensées et elle fit de même. Les mots étaient inutiles.
Ils s’endormirent paisiblement l’un près de l’autre, après avoir connu le plaisir.
Il lui murmura qu’elle souffrirait un peu les premiers temps, qu’elle devrait s’acclimater aux changements de son corps, mais, qu’ils seraient ensemble éternellement.
Déçue dans cette vie, puisqu’on lui avait enlevé trop tôt son amour de mari , elle lui sourit et à son grand étonnement, ce fut elle qui le rassura.
- »Votre monde ne sera pas celui des ténèbres mais bien une révélation pour moi. Peu importe où je vis, si cela reste conforme à mes rêves, si je reste libre de mes actes. Je ne serai plus seule et les larmes, reflets de mes souvenirs trop cruels ne couleront plus. Vous êtes venu me chercher et je vous en remercie. Je m’ennuyais ici et le monde m’est devenu étranger. J’avais grand besoin d’air. «
L’homme ouvrit grands les yeux. D’ordinaire, il faisait peur et on rejetait son monde. Avait-il enfin trouvé la reine de ses nuits? Son teint pâle contrastait avec la rougeur de ses lèvres…au royaume des vampires, elle serait adulée.
Dissemblables et pourtant si complémentaires…ce serait donc cela l’Amour….
Il est de belles rencontres qui se font par le plus grand des hasards…il suffit seulement d’y croire.
Merci, Charlotte, pour ce magnifique texte.
Je suis flattée de te l’avoir inspirée.
Quel triste destin de cette jeune femme, me fend le coeur… Si seule… C’est bouleversant, la façon dont tu la décris.
J’espère qu’elle est plus heureuse, maintenant…
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Chère Virginie, je suis ravie de t’avoir fait plaisir. J’aime faire plaisir et si c’est par l’écriture c’est encore mieux…Bise, Charlotte
Bonjour

J’ai aimé ce texte jusqu’à ce que j’arrive au vampire!!!!
C’est toujours beau mais cela me fait peur!
La nuit (quand j’étais jeune) je faisais tout pour que mon cou soit caché
Je regardais sous le lit et n’ouvrais pas la fenêtre même s’il faisait chaud!
Je crois que je ne suis pas encore tout à fait « guérie »
Je te souhaite une bonne journée
Bises
Francine
Dernière publication sur Mes émotions : A cette enfant que j'étais °°°°°
Je ne promets que les monstres restent dans les placards!!!Ils ont bien trop peur de nous, femmes cruelles….nous n’en ferions qu’une bouchée!
Espérant t’avoir convaincue, Bisou, Charlotte
Un bien joli texte et j’adore…..Merci de ton passage sur mon blog et du gentil commentaire, je met également ton blog dans mes liens – Bonne journée de jeudi – Pensées du Jura – Marie
Bonjour Charlotte,
si je peux me permettre un conseil, quand tu poste un commentaire sur un autre blog, inscrit l’adresse du tien, il en mérite bien le détour..
Je reprendrai juste :
« Il est de belles rencontres qui se font par le plus grand des hasards…il suffit seulement d’y croire. »
Amicalement.
Dernière publication sur Contes, légendes, fables et histoires. : Histoire de cheval (Conte soufi)
ok, je noterai désormais le nom de mon blog à la fin de mes comms…merci d’être passé! à très bientôt je l’espère.
Je reviens vers toi, ce que je voulais dire c’est que lorsque tu veux écrire un commentaire sur un blog il y a une fenêtre telle que celle-ci :
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J’ai vu que tu as déposé un commentaire chez le Chasseurdimagesspirituelles et s’il ne connais pas ton adresse il ne viendras pas déoser un commentaire chez toi !
Amicalement.
cette fenêtre ne s’affiche jamais quand je mets un comm chez toi..;sinon, je l’aurais remplie bien évidemment….Pour cela je dois systématiquement me déconnecter…sourire. Bonne journée, Charlotte
Tes mots sont un délice,ils décrivent si bien la vérité des cœurs,
très bon dimanche Charlotte.
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