Le temps
Le temps est un vagabond qui fait bien ce qu’il veut.
Je le poursuis, je l’incendie, mais peu lui fait, peu lui chaut,
Qu’il m’écoute ou pas il gambade, il est heureux.
Ma petite voix ne l’atteint pas, il me toise tout là-haut.
Mais, tu ne m’auras pas et je m’assume rebelle,
Sur mon destrier, du tranchant de l’épée,
Contre ton moulin à vent, je serai cruelle.
Tu peux bien essayer de passer, je saurai l’assumer.
Les plis aux coins de mes yeux sont des sourires,
Multiples et joueurs, charmeurs et doux rêveurs.
Le poids des années, je l’assume sans coup férir,
Car, dans le regard de mon Amour, je reste une fleur,
à peine éclose…