Archive | mai 2013
à la porte
Je suis restée devant la porte,
La main levée, je n’ai pas osé frapper.
Il y a des jours où la peur m’emporte,
Je refuse le bonheur que l’on veut m’apporter.
Pourtant, je le sais sincère, l’homme qui m’attend,
Mais, je n’ai pas le courage, de dire oui, maintenant.
Je suis restée devant la porte,
La main levée, je n’ai pas osé entrer.
Demain sera trop tard, sa patience désemparée,
Aura pris un vol par delà la méditerranée.
Les paroles échangées auront fait leurs valises,
Entre nous, un long monologue sans aucune traîtrise.
Je n’ai pas franchi le seuil,
Mon coeur trop lourd portera le deuil,
De la naissance des sentiments, des premiers émois,
A l’anéantissement, au plus grand désarroi.
Je porterai en mon sein, ce refus du bonheur,
Comme d’autres leur croix, on fait tous des erreurs.
Tu n’habites plus là, à deux pas de chez moi.
Mes mains cherchent dans le soir, un petit bout de toi.
Elles caressent le papier sur lequel, des mots gravés,
A l’encre bleue, ils disaient m’aimer.
Je suis la seule à blâmer,
Par peur, j’ai tout gâcher.
Elle signe
Elle a le profil d’un tueur,
Elle vise, elle tire et il meurt.
Elle dit toujours ce qu’elle pense.
Sa franchise fait peur et offense.
Mais, on ne lui a pas fait de cadeau,
Alors, jamais, elle ne courbe le dos.
Ce n’est pas de la méchanceté,
Juste une carapace, pour ne pas sombrer.
Une bouée pour ne pas couler.
Si ses yeux parfois sont embués,
Elle accusera le soleil ou trop de clarté.
Quand de sa gorge montent des trémolos,
Elle affirmera qu’il faisait trop chaud.
Un peu de mauvaise foi,
Pour cacher les drames, le mal de soi.
Ne lui en voulez pas trop,
Elle aimerait parfois tout reprendre de zéro.
Trouver les mots qui vous donnent chaud.
Les « je t’aime » et les « bravos ».
Mais, elle a le profil d’un tueur,
Elle vise, elle tire et on meurt.