à la porte
Je suis restée devant la porte,
La main levée, je n’ai pas osé frapper.
Il y a des jours où la peur m’emporte,
Je refuse le bonheur que l’on veut m’apporter.
Pourtant, je le sais sincère, l’homme qui m’attend,
Mais, je n’ai pas le courage, de dire oui, maintenant.
Je suis restée devant la porte,
La main levée, je n’ai pas osé entrer.
Demain sera trop tard, sa patience désemparée,
Aura pris un vol par delà la méditerranée.
Les paroles échangées auront fait leurs valises,
Entre nous, un long monologue sans aucune traîtrise.
Je n’ai pas franchi le seuil,
Mon coeur trop lourd portera le deuil,
De la naissance des sentiments, des premiers émois,
A l’anéantissement, au plus grand désarroi.
Je porterai en mon sein, ce refus du bonheur,
Comme d’autres leur croix, on fait tous des erreurs.
Tu n’habites plus là, à deux pas de chez moi.
Mes mains cherchent dans le soir, un petit bout de toi.
Elles caressent le papier sur lequel, des mots gravés,
A l’encre bleue, ils disaient m’aimer.
Je suis la seule à blâmer,
Par peur, j’ai tout gâcher.
Bonjour Charlotte,
est-ce la peur du bonheur qui nous le fait ratter ?
Mais, devons-nous parler du bonheur ou des bonheurs ?
Nous confondons, souvent, bonheur et plaisir..
Amicalement.
Dernière publication sur Contes, légendes, fables et histoires. : Histoire de cheval (Conte soufi)
Qui n’est jamais resté indécis, ne serait-ce qu’une fois, à frapper à cette porte par crainte de la franchir?
Serait-ce par peur de concrétiser cet idéal tant caressé par la pensée?
L’émotion de vivre un moment magique au demeurant pourtant sublimé? La crainte de l’imprévisible?
Par manque de confiance, d’un zeste de hardiesse, il se peut que nous passions à côté de ce bonheur rêvé et convoité,qui pourtant pudiquement nous tendait les bras. C’est alors qu’au fil du temps cette retenue se transforme en une déchirante souffrance, laissant au passage une profonde et irréversible cicatrice.
Aussi sachons, lorsque le Destin nous y invite, frapper à cette porte et en franchir le seuil avec conviction et confiance.
Merci Charlotte pour ces textes dont j’apprécie l’écriture et qui à chaque fois m’inspirent la réflexion.
Bonne fin de journée.
Amitiés
Philosophe