
Un sport de combat, où les adversaires se battent avec leurs poings…
Lorsque je les regardais à la télévision, je ne comprenais pas.
Je ne comprenais pas pourquoi on aimait se battre jusqu’au KO.
KO, sonné, à ne plus pouvoir se relever.
Se relever mais la lèvre, le nez, l’arcade ensanglantés…
J’ai tout d’abord trouvé un côté animal à tout cela,
Après tout, l’homme a toujours aimé se battre !
Je ne pouvais croire que c’était pour de l’argent.
Je ne pouvais croire que c’était pour la gloire.
Et encore moins pour l’amour du sport…
Je ne connais pas toutes les règles.
D’accord, il y a les feintes, les directs, les crochets, les uppercuts…
Les coups sont savamment donnés, de forme pistonnée, fouettée ou balancée-jetée.
Avec le temps j’ai surtout appris à respecter leur pugnacité, leur combativité.
Ces hommes encaissent les coups comme personne.
Ils vont jusqu’au bout d’eux même, ignorant leur propre souffrance.
Et s’ils perdent, ils ne parlent que de revanche.
C’est à l’arbitre que revient le rôle de chef d’orchestre.
Il observe la blessure, peut d’un mot détruire ” le rêve”.
C’ est alors sans appel, fin du combat, pas de trêve !
Mais que se passe-t’il donc dans leur tête?
Comment peut-on aimer donner et recevoir autant de coups?
Je ne sais pas, je ne sais plus…
Le nom d’un sextuple champion du monde tel Oscar de la Hoya résonne t’il en vous ?
Ou peut-être celui d’un quintuple vainqueur comme Sugar Ray Léonard?
Leur surnom parle pour eux …
Jack Dempsey, “le tueur de Manassa”, Joe Frazier, “smoking Joe”et sa gauche celeste…
Joseph Louis Barrow, “le Bombardier brun” qui ouvrira la voie aux sportifs noirs !
Walker Smith Jr. dit Sugar Ray Robinson, 202 combats, le plus grand boxeur du 20 ème siècle!
Cassus Clay Jr. qui converti à l’Islam deviendra Mohamed Ali.
Il aimait donner un surnom ridicule à tous ses adversaires afin de les décontenancer.
Marcel Cerdan, “le bombardier de Casablanca”, notre poids moyen à nous…
Mike “Iron” Tyson, “the Baddest man on the Planet”.
Son comportement de voyou réduira à néant des années de labeur.
Autant de noms qui laissent songeur .
Ils étaient puissants sur le ring, ils avaient l’univers dans leurs poings.
Le jeu de jambe était leur atout, la garde et le punch leur salut.
Le Grand Ecran n’a pas résisté au plaisir de raconter ces champions toutes catégories.
Ils ont été à un moment de leur vie, tout en haut de l’affiche, adulés, vénérés, respectés.
Mais, peu d’entre eux ont su gérer richesse et notoriété.
Je ne sais pas si tant de coups les ont affaiblis, mais la reconversion fut rarement réussie.
Être boxeur suppose un tempérament qui allie violence et agressivité.
La fin toute proche du règne, révèle en eux un regain de haine et de frustration.
L’étoile veut encore briller, elle rêve d’un dernier coup d’éclat…
Et la foule qui est là, qui réclame la victoire, qui réclame le sang…
L’épuisement et la douleur se lisent sur leurs visages,
Mais ce soir, comme tous les soirs, il n’y aura qu’un seul vainqueur.