Une larme
Une larme a coulé, ton petit cœur a sombré.
Du revers de la main, calmement tu l’as essuyée.
Tant de peine, en une seule fois, tu ne t’y attendais pas.
On te l’avait souvent répété, l’Amour est volage,
Mais tu y as cru pauvre petit moineau du fond de ta cage.
Je te regarde et je crois pouvoir suivre le fil de tes pensées.
Tu jures au grand dam que plus jamais ne brûlera la petite flamme.
Qu’au fond de toi, tout est bel et bien mort, tu ne vendras pas ton âme.
Tu lui as tout donné et te sens incapable d’être à nouveau chavirée.
Je te prends alors dans mes bras, te réconforte comme je peux.
Je me tais, me sens maladroite, et je sais les mots inutiles.
Je me contente d’être là, de caresser doucement tes longs cheveux,
Je réchauffe ton corps à défaut de réconforter ton coeur si fragile.
A cet instant, j’aimerais prendre ta douleur,
Faire la chasse à ton malheur.
Le temps apaisera ton chagrin,
Je te promets que tu iras mieux dès demain matin.
Il s’agissait d’un premier amour alors tu te sens bafouée.
Tu te dis que l’été est bien mort, que tout n’est que noirceur!
Mais demain, un autre visage et alors… le printemps dans ton cœur…