30 avril 2013 5 Commentaires

Elle.

Elle. dans textes courts aglaee-maitre-etrange-t2-vengeance-singe-blanc-li-an-ex-libr-bederama

Elle fait le point sur sa vie. Elle n’a pas un demi siècle mais les soupirs l’assaillent trop souvent.

Est-ce qu’au bout du compte elle a accompli ce qui lui tenait à coeur? Pourquoi toutes ces questions au sujet du bonheur?

Des malheurs, elle en a connu beaucoup. Des parents disparus trop tôt, l’orphelinat, une famille, puis deux, puis trois…

Pas d’amour avec tellement de chocolat autour…du sucre, du glucose…de la guimauve, ces douceurs tant appréciées des enfants…de tout cela on ne l’a pas comblée.

Alors, de rage, elle s’est fermée au monde et, elle est restée dans sa bulle jusqu’à ce que son corps de femme attire les hommes.

Ils lui ont tendu la main. C’était toujours le même refrain. Ils lui ont donné de l’amour, des caresses, un peu de tendresse…mais son coeur ne s’est jamais ouvert pour autant. Il était sec, et désertique depuis bien trop longtemps.

Ils lui ont offert des bijoux, des voyages et encore des bijoux. Certains ont déposé leur coeur à ses pieds mais, elle les a toujours repoussés.  Quelque chose en elle était mort né. Pas d’émotion, jamais de frisson. Une larme parfois mais une larme de désespoir, comme un cri silencieux qui vous déchire les entrailles et que vous êtes seule  à percevoir.

Il y avait la Lili de tous les jours, celle qui voulait paraître, qui voulait se sentir désirée, belle, attirante…Il lui semblait alors que son coeur  battait…Rien de violent. Juste un petit tam-tam qui signifiait, je suis vivant.  Elle souriait, se pomponnait afin de pouvoir jouer un rôle : LE RÔLE!  Et, le personnage qu’elle interprétait alors n’était pas très compliqué. Il s’agissait de donner le change, de faire semblant, de rire, de parler, de participer au milieu de la foule. Pour l’aider, un peu d’alcool, un peu de fumette…des médicaments parfois…De l’illusion tout le temps. Elle faisait trop de bruit, parlait trop et trop fort…Elle voulait que les hommes la courtisent, l’entourent, la complimentent. Et, tout cela était facile puisque Lili était une très belle plante…

Mais, les femmes, comme les fleurs se fanent  et les hommes se lassent.

Lili est retournée dans sa bulle et cette fois-ci, a fermé la porte  à clé. Au fil des jours, elle s’est créé un monde dans lequel elle est maintenant cloîtrée. Les médecins ne peuvent rien pour elle puisque c’est bien son esprit qui refuse la réalité. De sa double personnalité, c’est bien le côté sombre qui a gagné.

Parfois, on l’entend chanter…

« Ne me quitte pas…. »

 

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5 Réponses à “Elle.”

  1. lilith 1 mai 2013 à 9 h 56 min #

    Bouleversée… Rt je connais Lili

  2. lilith 1 mai 2013 à 9 h 57 min #

    Et, et non pas Rt. Grrrr

  3. Philosophe 1 mai 2013 à 10 h 02 min #

    Bonjour Charlotte, quel plaisir de te retrouver au retour de tes vacances.
    Belle et cependant triste histoire que tu nous offres là. Elle est significative de l’importance de l’amour enseigné, connu et vécu ou non dès notre plus tendre enfance et de résonance que cela peut engendrer dans la vie future. Combien de « Elle » ou de « Lili » ne connaissent que cette apparence artificielle et fugace du bonheur?
    Merci aussi de nous offrir cette chanson de Brel dont personnellement j’aime écouter les paroles.
    Bonne journée.
    Philosophe

  4. ditchlakwak 1 mai 2013 à 15 h 21 min #

    « Elle a déjà brûlé ses ailes
    Elle est née dans un ouragan… »

    Elle me fait penser à quelqu’un que je connais…une femme tout simplement.
    Bises

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  5. chamade1000 1 mai 2013 à 15 h 35 min #

    Bonjour
    Un beau texte!
    Combien de femmes peuvent s’y reconnaître..
    Parfois l’envie d’être seule est plus fort que l’envie d’être accompagnée et aimée..
    Peut-être se punit-on d’une enfance difficile?
    Et pourtant la personne qui a souffert n’est pas responsable de ce passé…
    On s’enferme à double tour pour se protéger..
    Et bien souvent on n’a personne à qui dire : « ne me quitte pas »
    Bonne fin de journée
    Francine

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