le coeur de l’humanité
Dans la tourmente, même passagère, mon coeur est près de lui.
Il me protège, me parle doucement comme avec ses petits.
Il me murmure la vie d’autrefois, l’aventure au fond des bois.
Il me régale de ses onomatopées, d’un bruit d’animal, qu’il veut imiter.
A la vie, à la mort, sans foi ni loi, près de toi je n’ai jamais froid.
Je ne crains plus rien de ce monde, ni de ses âmes blessées.
Je croque la pomme et, sur ton dos, galope au gré des contrées.
Je file tel le vent, j’escalade, vole et virevolte sans jamais m’arrêter.
Et, lorsque le soir, suis enfin fatiguée, c’est dans ses bras que je viens me lover.
Il n’a plus d’âge et ses racines sont infinies,
Il est mon père, il est ma mère, il est la vie,
Pour moi, le coeur de la terre.