Non à l’enfermement
Je me lève, il est tôt mais le chemin est long jusqu’à Nanterre.
Au sortir, j’observe ces gens qui regardent toujours par terre.
Leurs visages n’ont plus de sourire.
Et on sent leurs soupirs quand doucement ils expirent.
Est-ce d’aller travailler?
Est-ce de devoir ces heures de transport supporter?
Serrés dans le compartiment, tout les comprime.
Certains lisent, d’autres dorment.
Leur peau est grise et le soleil de leur âme absent.
Ils ont les mains dans les poches et de l’aigreur au présent.
Ils ressemblent à un troupeau en transhumance.
Métro, boulot, dodo, périodique sans errance.
Tout serait-il donc écrit?
Les rêves, de leur vie seraient-ils proscrits?
Je ne peux, ni ne veux croire cela.
Je sais qu’il y a du bonheur au fond de soi.
Une petit graine qui ne demande qu’à grandir.
Pour retrouver l’oxygène du plaisir.
Ne vous laissez pas enfermer dans ce wagon.
Levez la tête, montrez le front.
Nous avons tous le pouvoir de dire non,
Et, pour la liberté, un grand Oui, sans contrefaçon!