Archive | janvier 2013

16 janvier 2013 4 Commentaires

la guerre des sexes

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L’homme et la femme sont souvent en désaccord. Ils s’aiment mais il n’est pas question que l’un cède   à l’autre.

Quand elle veut repeindre les murs de la cuisine, il veut poser de la faïence.

Elle souhaitait de l’uni, il désire des motifs.

Chacun argumente, à sa manière et tente de prouver qu’il a raison et que l’autre a tort. ..d’ailleurs c’est bien simple, l’autre n’a pas de goût et heureusement qu’il est là sinon la maison ne ressemblerait à rien!

Hommes et femmes sont-ils si différents? Est-ce leurs yeux qui ne voient pas de la même manière?

Admettons, qu’ils fassent un pas l’un vers l’autre…et décident finalement de mettre du papier peint?

Combien de temps avant qu’ils ne s’accordent sur la couleur ou la texture? Chaque argument est recevable…

Et, les priorités de l’un ne sont pas forcément celles de l’autre : dans sa salle de bain, Madame souhaite pouvoir se relaxer. Elle imagine déjà la baignoire à bulles, le spa où elle ira se délasser après s’être occupée de son travail, des enfants, du repas, de la maison…..Lui, fantasme déjà sur son home cinéma, sur son garage…

Je vous l’accorde, cela fait très cliché mais c’est souvent la réalité.

Je passerai ici sous silence, le désaccord au sujet du programme télévisé….c’est le pire….Il se termine souvent par une séance de bouderies en tout genre.

Une chose est certaine, si tous deux sont différents, ils sont pourtant complémentaires et l’un ne saurait vivre sans l’autre. Tous les goûts sont dans la nature…

Et, je vous l’avoue, je préfère un couple qui essaie de tomber d’accord sur la couleur de la voiture, plutôt qu’un couple où l’un a systématiquement l’ascendant sur l’autre et décide de tout! Na!!!

 

15 janvier 2013 5 Commentaires

Le Coeur

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Le coeur est une arme redoutable.

Il peut être vaillant ou misérable.

Quand  rien ne se passe, pulsation régulière,

Allure constante, flotte la bannière hospitalière.

Pas de tressaillement, solide comme un roc,

Il  bat  la mesure et jamais ne suffoque.

 

Mais, le coeur peut-être irritable.

C’est alors qu’il devient déraisonnable.

Le pouls s’accélère et le corps a chaud.

Il va crescendo, c’est le grand galop.

Un coeur en colère est capable de  bien des misères.

Contre tout et n’importe quoi, il vitupère.

 

Pourtant le coeur s’adoucit quand passe la beauté.

Il se ramollit, idéalise et déjà se prend à rêver,

Qu’elle est à lui  et  il tremblote.

Contre la passion,  pas d’ antidote.

Il est fou de désir mais la belle n’est pas libre.

Il crie, il supplie, elle reste de marbre.

Alors, le coeur devient soûl pleureur,

Jusqu’à ce qu’un jour il retrouve son ardeur.

 

Prenez garde au coeur  blessé, il est sans pitié,

Et, vous fera payer au centuple toutes les larmes versées.

 

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14 janvier 2013 1 Commentaire

Vieillir

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- » Occupez-vous de vos affaires! » C’est ce que criait Emile quand il sentait les regards, sur lui se poser.

- »Partez, allez-vous en, laissez-moi tranquille. »

Emile vivait dans un petit village savoyard. Un endroit où tout le monde se connait depuis des générations. Un endroit d’où l’on ne part pas.

Il avait acheté pour trois francs six sous, une bicoque en mauvaise état, qui aujourd’hui, à force de travail, était devenue agréable et confortable.

Il s’occupait de ses parents. Au rez de chaussée, une petite chambre avec 2 lits séparés. Ils ne dormaient plus ensemble depuis très longtemps mais n’étaient jamais très loin l’un de l’autre. Elle, toute recroquevillée d’avoir tellement travaillé. Lui, fier comme un paon à quatre-vingts ans passés. Elle avait élevé ses cinq enfants, en avait gardé aussi. Elle s’était occupée du jardin, de la maison, des animaux…sans compter les ménages qu’elle faisait dans ces belles maisons où l’argenterie et le cristal sont partout à la fois.

Lui, était instituteur. À l’époque, on respectait le maître autant que le maire ou le curé. Les temps avaient bien changé. Mais, il gardait la tête haute, fier d’avoir emmené jusqu’au certificat d’étude tellement de petits écoliers.

Certains le saluaient encore lorsqu’ils le croisaient.

Mais, Emile, qui vivait seul était très ennuyé. Son père en vieillissant devenait incontrôlable. Méchant par moment, insultant même et parfois, doux comme un agneau. Il avait failli mettre le feu à la maison plusieurs fois. Il avait poussé sa femme dans les escaliers…

Emile,  aidé par  une garde malade durant la journée, n’était pas tranquille. Le médecin avait été clair,  pas de rémission…impossible. La  psycho gériatrie, un mot bien compliqué pour expliquer que vieillir ne se fait pas sans mal parfois… On ne vieillit pas forcément comme on a vécu. Parfois, des troubles du caractère apparaissent, favorisés par la personnalité antérieure. Jean avait toujours été rigide et peu malléable. Aujourd’hui cela se traduisait par un autoritarisme qui choquait tous ceux qui autrefois l’avaient côtoyé. La moindre remarque était mal prise et donnait lieu à des comportements de saleté, d’irresponsabilité, de cruauté à l’égard de l’autre. Des propos outrageants parfois, des cris. Un sentiment de frustration pour  Jean lorsque celui-ci reprenait ses esprits.  Les colères allaient grandissantes quand il en venait à radoter et qu’il s’en rendait compte. Il perdait le contrôle de sa vie, de ses émotions. Égocentrique, avare, méfiant…Emile ne l’avait jamais vu ainsi. Depuis quelques temps, il refusait même de s’alimenter. Son fils redoutait la dépression, la démence même.

Sur les conseils du médecin, on décida de l’envoyer dans une institution.

Jean, ne hurla pas quand on l’emmena.

Emile et Victoire l’accompagnèrent. Elle pleurait toutes les larmes de son corps et son fils avait peur que cela lui ôte à tout jamais  le gout de vivre. Le chemin qui les conduisait vers le centre de soins parut interminable. On avait rassemblé quelques objets. Ses médailles, son album photo, une boussole, quelques lettres et son fameux cartable. Une valise avait suffit…une minuscule valise …

Emile pensait que l’on réunissait beaucoup plus de choses au cours d’une vie…surtout lorsque celle-ci est longue, mais il n’en était rien.  A croire, que ses parents n’attachaient pas d’importance aux souvenirs et se suffisaient à eux-mêmes.

Une année s’écoula. Emile venait souvent rendre visite à son père. Il arrivait seul car Victoire, n’avait pas survécu plus d’un semestre à l’absence de son aimé. Son petit cœur avait cessé de battre durant son sommeil et Emile l’avait découverte au petit matin endormie à tout jamais mais souriante, comme délivrée et heureuse de l’être.

Jean n’a jamais compris qu’elle était partie. Il perdait de plus en plus pied avec la réalité. L’agressivité s’en était allée pour faire place à l’isolement. Il ne parlait plus. Emile avait l’impression qu’il ne le reconnaissait plus d’ailleurs. Il refusait toujours de s’alimenter. Sa santé était plus que précaire. Aussi quelques mois après la perte de sa femme, il s’empressa de la rejoindre, sans un bruit, sans un cri.

Emile pleura beaucoup. On a toujours de très mauvais rapports avec la mort! Mais, finalement la raison le persuada que c’était mieux ainsi.

Mais les gens, le traitèrent de fils indigne. Il reçut des courriers monstrueux dans lesquels on lui rapprochait de s’être « débarrassé » de ses parents, de les avoir tués en quelque sorte.  On le regardait de travers. On parlait dans son dos. Dans les petits villages, les commérages ont la dent dure. On invente, on suppute,  on affirme haut et fort…on fait tellement de mal.

L’affaire prenait de l’ampleur aussi le maire, ancien élève de Jean décida-t’il de faire une réunion exceptionnelle dans la petite salle des fêtes.  Il fit un discours incroyable, expliquant la maladie. Le médecin l’appuya. Il donna mauvaise conscience aux rumeurs et c’était bien le but. Oui, Emile ne s’était séparé de son père que par obligation. Il leur avait sacrifié sa vie et aujourd’hui encore était célibataire.  Quand le maire eut fini, le silence était si pesant que cela en était gênant. On sentait la honte qui se cachait derrière chacun.

La sortie se fit sans bruit, sans chuchotement. Tous regardaient leurs pieds et allaient prestement.

Emile ne déménagea pas.  Les mauvaises langues finirent par se taire.

Dans l’ancienne chambre de ses parents, il se fit un bureau. Il découvrit internet, les jeux…Il commença à s’occuper de lui, tout simplement.

Et je ne serais nullement étonnée d’apprendre qu’aujourd’hui il n’est plus seul…

 

 

 

14 janvier 2013 2 Commentaires

Les Monstres de Paris

 

 

Les Monstres de Paris dans Echanges banniere

le blog ici

 

Je suis tombée par hasard sur ce blog!

J’ai adoré. Alors, immédiatement, je partage….

 

 

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13 janvier 2013 2 Commentaires

Le retour

Le retour dans Textes 14-18-f-300x232

Cela fait bientôt quatre ans qu’elle vit seule, dans son petit village de montagne.

Quand il est parti, la fleur au bout du fusil, il souriait, persuadé de revenir avant Noël.  Il n’était pas le seul à partir confiant alors.

Marguerite n’avait pas eu vraiment peur.

A la ferme, Pierre l’aiderait avant et après la classe. C’était un grand garçon maintenant.

Heureusement, c’était une petite propriété. Peu de terres et peu d’animaux.  La traite des 4 vaches était assez rapide. Les moutons allaient dans les champs. Le cheval était calme et obéissant. Il faisait la fierté d’Armand. La volaille restait dans le poulailler qui était clos et les lapins dans leurs cages.

Dans le verger, quelques pommiers, un cerisier. A eux 2, ils cueilleraient les fruits et les déposeraient dans le garde-manger, à la cave, sous la maison. Ainsi gardés, fruits, légumes, charcuterie…leur permettaient de se nourrir jusqu’à la belle saison. Le plus difficile avait été de  retourner la terre, de faire des sillons et de planter.

Une véritable corvée pour qui n’est pas habitué. Le Paul, frère d’Armand, resté au pays venait de temps à autre. Malheureusement, il avait une grande propriété et une famille nombreuse. Ses visites étaient très brèves. Elle avait fini par accepter quelque argent de sa part car, elle n’avait plus le temps de descendre au marché pour y vendre quelques fromages, des fruits, les paniers qu’elle confectionnait…Elle rougissait toujours quand il lui tendait un billet  mais ne baissait plus la tête. Armand reviendrait et lui rendrait sa générosité au centuple.

En attendant, elle faisait de son mieux. Pour Pierre, elle gardait le sourire, cuisinait, racontait les histoires qui le faisaient voyager. Il était brun comme son père. Une belle chevelure épaisse. Coupés courts, dressés sur la tête, ils laissaient apparaître de beaux yeux verts, coquins et rieurs . Tous les enfants devraient avoir ce regard merveilleux, plein d’espoir et de vie. Il portait une blouse marine pour aller à l’école, un pantalon et d’imposantes galoches. Un pull, l’hiver et un maillot, l’été!  Loin des vitrines et de la mode, le principal étant  d’avoir bien chaud. Dès qu’il aidait sa mère, c’était short à bretelles et bottes! Pas question de se salir. Il posait souvent des questions sur son père mais les nouvelles du front étaient rares. On savait qu’à Verdun, dans les tranchées, les nappes de chlore brûlaient les yeux. De nombreux soldats avaient des problèmes respiratoires. Ils avaient froid, ils avaient faim, ils avaient continuellement la peur au ventre. Plus tard, lors de l’offensive du chemin des dames, certains essayèrent de résister. Les poilus  ne voulaient plus combattre, servir de cible en première ligne.  Armand avait-il été de ceux-là? L’avaient-ils fusillé pour insubordination?

Les journaux donnaient plus de renseignements au sujet des alliés.

Deux ans, qu’elle n’avait pas reçu de lettre.

Mais, Pour Pierre, elle cachait son inquiétude. Si Armand ne revenait pas, elle vendrait la ferme et retournerait travailler à la lainière, en ville. Des journées longues et difficiles mais un salaire à chaque fin de mois et une maison plus confortable.

Quatre ans qu’elle n’était pas allée chez le coiffeur. Quatre ans qu’elle s’habillait chaque matin de la même manière. Les traits tirés, dans le miroir, elle se disait que sa beauté s’en était allée et que  les rides apparues témoignaient de ces années de solitude, de ces années de labeur sans que jamais personne ne lui apporte un peu de chaleur.

Parfois, ivre de fatigue, dans son grand lit froid, elle s’offrait un petit plaisir solitaire. Elle fermait les yeux pour mieux imaginer les caresses qu’Armand lui offrait autrefois…Armand, comme elle l’avait aimé…

Et, ce fut la victoire. Les hommes revenaient petit à petit. Les blessures étaient profondes. Certains étaient défigurés et faisaient peur à leur propre famille. D’autres, souffraient de problèmes pulmonaires, de membres sectionnés, mutilés… Ils rêvaient haut et fort ou plutôt, cauchemardaient.  Le retour à la vie normale, demanderait de l’adaptation, d’un côté comme de l’autre.

Un matin, en juillet 1919, un homme grand et maigre franchit le portail de  la petite ferme. Pierre n’était pas en classe ce jour là. Il regarda l’homme, celui-ci lui sourit. Mais l’enfant courut vers sa mère, apeuré. Celle-ci prit le fusil dans la cuisine et se dirigea vers l’entrée de la maison. Elle tremblait. Une femme seule ne peut se défendre.

Elle avançait tout doucement, cachant sa peur.  Plus la distance raccourcissait, plus elle tremblait.

Enfin, quand elle fut à quelques pas de l’homme, elle ouvrit la bouche mais aucun son n’en sortit. Elle reconnut enfin  l’homme, son homme, Armand, amaigrit mais entier! Il lui était revenu, alors que l’espoir l’avait quittée. Elle se jeta dans ses bras. Ils se serrèrent très fort et très longtemps,  jusqu’à ce qu’une petite voix d’enfant se fasse entendre : » dis maman, c’est qui le monsieur? »

Tous deux se retournèrent et elle lui répondit :  » c’est ton père »

Pierre ne reconnaissait pas son papa mais devant la joie de sa maman, devant tant de larmes aussi, il sut qu’elle disait vrai.

La vie parfois est une parenthèse qui se referme dans la joie…

 

 

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