Archive | 2013

31 décembre 2013 3 Commentaires

Est-ce par hasard ?

 Bonjour,

Voilà, je suis repartie dans un nouveau roman. Une saga familiale avec intrigue  à la clef ! Vos commentaires sont les bienvenus. 

 

Saint-Malo intra-muros.

Grand soleil.

Nuages…si peu.

De l’autre côté du mur, des mouettes tournant autour des bateaux de pêche. De grands mats qui font voyager, leurs ponts  bien astiqués. Les cris sur le port se mêlent aux pas des badauds.

Il fait chaud.

Galia, belle et ténébreuse, à la terrasse d’un café regarde en direction de la fenêtre du second étage. Celle-ci, entrouverte lui renvoie depuis plus de dix minutes la sonnerie d’un téléphone qui ne semble intéresser personne. Son écho se perd dans les méandres de la ville et meurt aux portes de l’océan. Elle semble sortir doucement de sa rêverie. Elle s’étire et baille, avale d’une traite son diabolo menthe.

Sa pause est terminée. Elle repart travailler dans ce casino qui ne la séduit plus.

La cinquantaine assumée, c’est une jolie brune aux yeux couleur de lune. Dotée d’un charme fou et très sensuelle, elle ne laisse aucun homme indifférent, car tout semble si naturel chez elle.  Elle ne s’énerve jamais et préfère aller au contact plutôt que de fuir à la moindre anicroche. Son plus gros défaut : elle est bavarde.  Mais ceux qui la connaissent savent bien que le flot de paroles qu’elle déverse n’a pour but que de cacher une timidité presque maladive. On pourrait la qualifier de personne agréable à vivre.

Depuis quelques temps cependant, son humeur est morose et ses sourires ne sont que des grimaces de politesse. Souffrirait-elle de dysthymie, de dépression chronique ? Cela fait maintenant plusieurs mois qu’elle se demande si finalement elle n’a pas raté sa vie. Elle a même cessé de prendre des cours de chant alors que cette passion la suivait depuis l’adolescence.

Galia a  eu 5 enfants. Ils sont tous très différents. Jusque là rien d’anormal, bien au contraire. Seulement, ils sont incapables de s’entendre. Ils passent leur temps à se chamailler pour des broutilles. Pire, ils jugent constamment les actes de l’autre et cela, leur mère ne peut plus le supporter.

Alors, elle rentre de plus en plus tard.
Son seul refuge, les bras de celui qui partage sa vie depuis presque 20 ans.

François a quelques années de plus que Galia. Il est distant avec les gens qu’il ne connait pas et chaleureux avec les autres.  Tout l’intéresse. Les arts comme la mécanique, l’histoire, la politique. Il aime les enfants de sa femme comme si c’était les siens. Chaque week-end, il enfile son bleu de travail afin de rénover son petit bolide : une Crosley super sport de 1950. Une voiture mythique. Un intérieur en cuir rouge, des phares immenses qui la font ressembler  à une grenouille. Il la choie depuis des années avec beaucoup de patience. Ce n’est pas un as de la mécanique et il a tout appris au fur et  à mesure.

François est aux antipodes du premier mari de Galia.  Alain était grand, égoïste. Il n’effectuait aucune tâche ménagère, ni aucune autre  d’ailleurs. Il vit aux Etats-Unis depuis leur séparation et n’a jamais revu ses enfants. Il n’a pas versé de pension alimentaire depuis leur divorce et elle ne lui a pas intenté de procès pour cela. Elle préfère avoir la paix. Et cette tranquillité, elle l’a trouvée auprès de François.

Celui-ci s’entend très bien avec Thérèse et Aimable, les parents de son épouse. Il est le seul à avoir reçu les confidences d’Aimable au sujet de son séjour dans le camp d’ Oranienbourg-sachsenhausen. Jusqu’à présent, seule Thérèse connaissait cette période terrible de sa vie qui avait duré plus de 18 mois. Elle avait écouté, inlassablement la souffrance de son mari. Cela l’avait considérablement aidé à se reconstruire. Par la suite, ils ont toujours travaillé ensemble dans ce  garage  à l’entrée de la ville, qu’ils avaient bâti pierre après pierre. Il n’imaginait pas sa vie sans elle. Elle ne pouvait respirer sans lui. Il est des couples qui sont une évidence. Même dans les moments difficiles, ils restent unis.

À chaque vacances scolaires, les petits enfants déboulaient chez leurs grands-parents. Thérèse les accueillait tous les 5. Elle avait une armoire pleine  à craquer de jeux de société et le jardin était une mine d’or pour les parties de cache-cache. De plus, les bouts de choux n’avaient qu’à traverser la route pour se retrouver sur la plage.  Combien de châteaux de sable, de pichenettes dans les  billes pour faire une course de cyclistes,  une bataille de petits soldats en plastiques ou encore de militaires… Les vacanciers, curieux encerclaient les enfants. Les adultes donnaient des conseils et replongeaient en enfance.  À la fin de l’été,  un concours de billes était organisé sur le sable,  petits et grands ayant attrapé le virus en peu de temps. Combien de murs de sable construit en renfort contre les vagues ?

Les veillées en famille étaient nombreuses, faisant resurgir les  souvenirs. Qui avait saccagé le jardin ? Qui avait mangé tous les morceaux de banane de la salade de fruit ? Qui était revenu noir de cambouis en voulant jouer au mécanicien ? Les années passaient mais les anecdotes étaient toujours là.  Racontées de mille façons, débordant de détails…faisant naître des éclats de rire  à chaque extrémité de la maison.

Oui, Galia a mal au cœur quant elle repense  à tout cela. La famille éclate. Le dialogue tel un élastique s’étire.  Il est devenu si mince qu’on le sent sur le point de rompre…

Elle frissonne.  Au moment où elle s’apprête  à monter dans sa voiture, elle a l’impression qu’un poids immense vient de s’abattre sur sa poitrine, l’empêchant presque de respirer. Non, elle ne laissera pas le temps ronger les relations.

 

29 décembre 2013 6 Commentaires

Noël…

1969  1969

Voilà, comme chaque année, nous nous sommes réunis.

Et puis, irrémédiablement, nous nous sommes quittés.

La distance qui nous sépare n’est pas insurmontable,

Mais elle est implacable.

Est-ce pour cela que je n’aime plus les fêtes de fin d’année ?

Faut-il donc les attendre pour se retrouver ?

J’aimerais vivre tout près des gens que j’aime.

Ils m’inspirent  des poèmes,

Que je vous livre au fil de l’eau,

Même quand au dedans il ne fait pas beau.

Ma sensibilité me perdra ?

J’essaie simplement de ne pas passer  à côté des gens,

De ne pas manquer les plus beaux moments.

 

23 décembre 2013 7 Commentaires

Tempête

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Elle emporte tout sur son passage. Les arbres comme les sentiments.  Elle chamboule tout  à l’extérieur et soudain le paysage semble ne plus être le même. Sur mer ou sur terre, elle est la colère. Je sais les destructions qu’elle opère. La tempête, froide et inhospitalière, ne fait jamais marche arrière. Et je crie dans le vent ton prénom. Aucun écho à l’horizon. Le cœur au bord du drame, il n’y a plus de petite flamme. Le souffle d’Éole l’a tant fait vaciller que, vexée elle s’en est allée. La nature reprendra ses droits, elle effacera une à une les traces qui cicatriseront lentement à grands coups de pourquoi. La vie est une grande question. Pourquoi les choses n’occupent-elles pas toujours la place que l’on voudrait ? Pourquoi l’Amour est-il volage ? Pourquoi le soleil après l’orage ? Pourquoi les larmes…pourquoi les drames ?

21 décembre 2013 6 Commentaires

Une part de rêve dans la réalité, c’est Noël

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C’était Noël. Le jour de l’année où chacun pense que son rêve va se réaliser. Les enfants désirent des cadeaux, les adultes, le bonheur. Les cœurs et les esprits sont chahutés. L’espoir a du sens. On se dit qu’une nouvelle année…

Pour certains, c’est l’apothéose. Ils reçoivent « des joujoux par milliers » Pour d’autres, le désespoir, l’attente et finalement, le vide, le noir, le nu.

Seule au milieu de la foule, une jeune-fille au teint pâle regarde les étoiles. Elle attend celle qui, filante, lui permettra de faire un vœu. Elodie va demander énormément pour être exhaussée, un peu. C’est son coeur qui souffre le plus et depuis toujours. Elle rêve de complicité, de partage dans les bras de la liberté. Elle veut rencontrer l’Amour  mais pas la guimauve qui va autour. Elodie désire l’autre, l’âme soeur. Sans parler, se comprendre. Juste par un regard, ressentir le désir sans qu’il soit besoin de le dire. Elle sait, pire elle sent que l’autre l’attend, quelque part dans la foule. Alors, elle sort et marche parmi les hommes, persuadée que son corps réagira, tel un aimant qui en rencontrerait un autre…Son ventre connait la torture des spasmes. Pour l’instant ce n’est que de l’angoisse. Elle connaîtra bientôt la chaleur. Celle des mains sur son corps, des mots susurrés, des baisers échangés. Quand elle déambule ainsi son regard brille et les gens se retournent sur son passage. Elle irradie. Ne lui manquent que les ailes et l’auréole…

Ce soir, veille de réveillon, elle se laisse aller au chagrin. Les larmes roulent sur ses joues. Elle s’était fait une promesse. Celle de trouver son autre avant le 24 décembre à minuit. Mais, aucune fée ne l’a approchée. Alors, sur son vélo, elle prend le chemin de mer. L’océan a toujours eu un effet apaisant. Les cheveux au vent, elle ferme les yeux et dans sa tête devient sirène sous la colère d’Aphrodite. Les marins succombent, les bateaux deviennent des navires fantômes, seul Ulysse attaché au mât rejoindra le port.

Elodie suit les étoiles filantes…elles guident encore et toujours son chemin. Elle porte le regard au bout de la jetée, sur un banc délavé.  Un homme, le regard perdu, seul, semble attendre.

Le coeur d’Elodie s’enflamme. Elle n’a pas connu de pareil instant. Il lui semble que même respirer devient difficile. Ses jambes légères n’ont jamais parcouru tant de distance en si peu de temps.

Quand elle arrive à la hauteur du jeune-homme, toute tremblante, elle lui demande la permission de s’asseoir.

Le regard bleu-marine du garçon lui sourit, tristement.

Attirée, tel un aimant, elle est maintenant à ses côtés. Elle ne parle pas mais l’écoute respirer. Il lui semble que leurs cœurs battent la même mesure. Ils vont crescendo.

Cela ne fait aucun doute. Elle qui ne croit pas au hasard, se trouve face à son autre.

Il ne dit rien, et contre toute attente, lui prend la main. Un geste simple, plein de douceur.

Elle tremble, il frissonne.  Tous deux se regardent  à présent.  Ils savent déjà le voyage de leurs cœurs enlacés. Elodie a trouvé sa moitié. Il est des Amours qui sont comme des évidences…

 

Petit conte de Noël…

 

19 décembre 2013 3 Commentaires

Donnez-moi la lune !

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Donnez-moi la lune et les étoiles,

Donnez-moi l’univers tout entier.

Mais ne me faites jamais de promesse.

Je déteste les mensonges.

Offrez-moi  des nuages, le soleil,

Offrez-moi la vie, l’Amour,

Mais, ne me dites jamais « pour toujours ».

 

Les sentiments sont comme les gouttes de sang

Ils s’étiolent,  elles s’éparpillent sur le sol,

Et très vite le souffle manque.

Les caresses, les mots douceur sucrée,

M’irritent  et  m’indiffèrent,

Quand je sais qu’ils ne sont pas vérité.

La vie est un jeu sérieux.

 

Vendez-moi votre âme,

Je vous promets l’enfer et des jours de tonnerre.

Les couleurs sur ma palette font l’arc en ciel.

Et j’inscris toujours le « bonheur » en gros titre.

 

 

 

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