Folie, un mot compliqué!
Qu’est-ce que la folie?
Un trouble de l’esprit, un dérèglement mental , une divagation, un manque de jugement, une absurdité?
Des synonymes :
absurdité, aberration, aliénation, bêtise, coup de tête, délire, démence, déséquilibre, divagation, égarement, extravagance, fantaisie, idiotie, inconscience, malade, mégalomanie, psychose, sottise, vision…
Des Citations :
Alfred de Musset : « Adieu la gaité de ma jeunesse, l’insouciante folie, la vie libre et joyeuse au pied du Vésuve. »
ou plus sévère :
» Amour, fléau du monde, exécrable folie »
Albert Brie : « Aimer à la folie, qu’est-ce à dire? Sinon être 2 fois fou »
Edgar Morin: « Alors, qu’est-ce que l’Amour?C’est le comble de l’union de la folie et de la sagesse. »
On peut se poser la question : N’existerait-il pas plusieurs degrés de folie, entre la folie douce et la folie qui rend fou et même dangereux?
Notre histoire raconte parmi les personnages historiques, quelques cas de folie :
L’empereur Caligula, arrière petit-fils d’Antoine, est assassiné par des soldats de la garde prétorienne. La folie qui avait frappé l’empereur peu de temps après son avènement l’avait transformé en tyran sanguinaire et mégalomane. Il n’hésitait pas à rabaisser ses sujets en disant d’eux : « Qu’ils me haïssent pourvu qu’ils me craignent », et se considérait comme le « Nouveau Soleil« . La légende raconte aussi qu’il avait élevé son cheval favori au rang de consul. Son assassinat est vécu à Rome comme une libération.
Déclaré ennemi public par le sénat, Néron fuit Rome et, plutôt que de se suicider, choisit de se faire tuer par un affranchi. L’empereur romain avait sombré dans la folie et la cruauté. Il avait fait assassiner tous ses ennemis politiques, mais aussi sa mère, Agrippine, son frère, Britannicus, et avait tué sa femme, Octavie. Des mouvements de révolte avaient alors éclaté dans l’Empire et le sénat avait désigné Galba, le gouverneur de l’Espagne Tarraconaise, comme le nouvel empereur romain.
Le roi Charles VI, 24 ans, est saisi d’un accès de folie, alors qu’il traverse la forêt du Mans avec ses troupes. Il croit voir autour de lui ses ennemis et s’élance en donnant des coups d’épée, tuant six chevaliers. Son règne (1380-1422) sera marqué par 44 attaques, dont chacune durera 3 à 9 mois. Les factions aristocratiques, divisés entre le duc d’Orléans et le duc de Bourgogne, se disputeront le pouvoir.
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Moi, je préfère la folie douce, cela va sans dire. Avoir un grain de folie n’est pas pour me déplaire. Faire les choses sans qu’elles soient écrites à l’avance. Cela met du piment dans l’existence, un peu d’adrénaline. Ma folie n’est jamais dangereuse. Elle donne naissance à des fantasmes…et le principe même de celui-ci n’est pas forcément d’être résolu…Se trouver là, où ne nous attend pas, surprendre…
Le mot folie est pourtant attribué sans distinction qu’ il s’agisse de déraison sociale (dilapider ses biens, jouer au casino, ne pas suivre les règles de la société…) ou d’agression (crime, agression verbale…) On ne sait jamais véritablement si celle-ci sera passagère ou durable. Combien de meurtriers ont été libérés après bonne conduite et ont recommencé au grand dam de la personne qui se trouvait au mauvais moment au mauvais endroit à savoir sur leur chemin?
Dans Alice au pays des merveilles, nous avons un formidable fou au travers du lapin de mars,du chapelier…Tous les personnes sont fous ou presque…
Qu’il s’agisse du dessin animé ou du film, j’ai plongé parce qu’avec la folie on entre dans l’imaginaire…et l’imaginaire transporte.
Mais la frontière entre est-elle si mince avant que de basculer sans espoir de retour?
J’ai étudié plus jeune le Horla de Maupassant où l’on parle de folie. Je n’ai pas adhéré. peut-être que certains livres ne doivent pas être lus trop tôt? La folie est un sujet grave.
Je pourrais aussi citer bon nombre de livres ayant pour fil conducteur la folie mais il me faudrait faire un article complet. Je vais y penser…
Je préfère pour ce soir vous parler de ce sujet au cinéma!
De Psychose à American psycho, de Shine à Shinning, le cinéma a abondamment puisé son inspiration dans la folie. Les scénaristes raffolent des pathologies mentales: elles sont efficaces du point de vue de la narration et très pratiques pour faire rebondir une histoire.
Le TOC:
Pour le pire et pour le meilleur de James L. Brooks. Le personnage incarné par Jack Nickolson souffre d’une forme grave du trouble obsessionnel compulsif. L’acteur doit d’ailleurs beaucoup à la folie, lui qui a fait presque toute sa carrière avec des rôles de névrosés (Easy Rider), de psychotiques (Shinning, Batman)ou apparentés (Vol au-dessus d’un nid de coucou).
Les troubles de la personnalité:
Ils sont à l’honneur dans plusieurs films. On retrouve par exemple la personnalité schizotypique de De Niro dans (Taxi Driver) la narcissique personnalité (Citizen kane), la personnalité histrionique (Scarlett O’Hara dans Autant en emporte le vent ou Blanche dans Un tramway nommé désir) ou encore la personnalité antisociale (Orange mécanique).
Le réalisateur Darren Arnofsky dans Requiem for a dream, ou encore Black swan avec Natalie Portman qui peut évoquer le vécu d’une psychotique aux tendances anorexiques.
La schizophrénie:
Le film Repulsion de Polanski…. Psychose, Shutter Island…
Le dernier film de David Cronenberg, A Dangerous method, met en scène Freud (Viggo Mortensen), Jung (Michael Fassbender) et une patiente hystérique, Sabina Spielrein.
Un homme d’exception, s’il est documenté, se focalise trop les hallucinations visuelles. Le film de 1977 I never promised you a rose garden, basé sur le roman semi-autobiographie de Joanne Greenberg, est considérée comme la représentation la plus fidèle de ce qu’est la schizophrénie.
Une double personnalité (Fight club) et les hallucinations sont très souvent visuelles (Donnie Darko).
Voyage au bout de l’enfer de Michael Cimio. Dans ce film avec Robert De Niro, des vétérans de la guerre du Vietnam, sont hantés par ce qu’ils ont vécu en captivité.
La paranoïa
Elle a été explorée notamment par Polanski dans Le locataire dans lequel le réalisateur joue lui-même un paranoïaque persécuté par ses voisins. Plus récent, Shutter Island met en scène un paranoïaque souffrant de syndrome de stress post traumatique.
L’autisme:
Rain man, inspiré du cas de l’américain Kim Peek,présente l’intérêt de faire cohabiter des traits obsessionnels communs à tous les autismes avec des capacités hors norme, notamment de mémorisation, présent dans certaines formes, comme le syndrome d’Asperger.
Je ne les ai pas tous vus mais je sais que chaque fois l’histoire m’a embarquée. Un sentiment de malaise tout de même…mais un sujet qui me passionne. Peut-être se retrouve-t’on un peu parfois dans le miroir ou au contraire, avons-nous extrêmement peur que cela nous arrive…
la folie reste un mystère, un puits sans fond…une mine de questions…
