Tous les matins du monde par Pascal Quignard
J’ai découvert ce livre en Audio-livre.
Une histoire de musique, presqu’une oeuvre musicale en fait. En effet, la viole ne cesse de ses faire entendre et ponctue la vie des différents personnages. C’est agréable et reposant et cela donne de la force aux mots et aux maux de l »histoire.
Monsieur de Sainte Colombe passé maître dans l’art de jouer de la viole refuse de jouer pour le roi car il ne supporte pas de jouer pour qui n’a pas d’oreille.
Il ne se remet pas de la perte de sa femme bien- aimée qui lui apparaît encore de temps à autre dans ses rêveries et éduque sévèrement ses 2 filles.
Arrive Marin Marais, qui souhaite prendre des cours mais M de Sainte Colombe refuse dans un premier temps car il est persuadé que le jeune-homme n’a pas l’oreille musicale.
Sa fille aînée lui demandera de faire un effort et il acceptera quelques temps, jusqu’à ce qu’il apprenne que Marin Marais joue pour le roi. Très en colère, il le congédie et celui-ci se voit contraint de venir écouter en cachette le maître, l’oreille collée aux murs de la cabane.
Marin Marais séduit l’une après l’autre les filles du maître. L’aînée en mourra.
Mais, Monsieur de Sainte Colombe, las, accorde tout de même à Marin Marais une dernière leçon avant le grand voyage.
Une histoire assez courte presque banale en sorte mais qui chante la musique et qui la reconnait dans chaque bruit, chaque mouvement…savoir écouter…Quelle belle leçon.
Cela m’a emmenée loin des derniers romans policiers que je viens de lire…pour le plus grand plaisir de mes oreilles.
je ne l’ai jamais lu; j’ai lu « villa Amalia » et dernièrement « les solidarités mystérieuses » qui était un peu son pendant! J’adore l’écriture sobre et épurée de Quignard et son Humilité, ça va sans dire!