Noël approche à grands pas!
Déjà, les invitations sont lancées.
- L’an dernier c’était chez Tata, cette Année ce sera chez Mamie! Chacun s’y colle d’une année à l’autre. Quand on habite dans la même région c’est plutôt simple. Quand il faut loger tout son petit monde, c’est une autre affaire. Mais, c’est une période de fête et pour quelques jours, on oublie les différents.
C’est la trêve! Car, dans toutes les familles, traîne toujours une vieille histoire entre tonton et tata, cousin et cousine….une histoire de rien du tout qui échauffe un peu…un mot prononcé qui aura été mal compris…(ce que les gens peuvent être susceptibles parfois!).
Et déjà, on parle du repas!
Qui fait quoi? Qui prépare quoi? Qui achète quoi?
Lorsqu’il s’agit d’un petit nombre, la maîtresse de maison prend tout en charge. L’an dernier c’était Tata. Cette année c’est Mamie. Chaque année, c’est la surprise.
Parfois elle est mauvaise… (Tata et ses mélanges sucrés salés tout mélangés…
- beurk a dit la petite Sophia à table l’autre fois.
Tata est allée pleurer dans la cuisine, Mamie l’a consolée et Tonton qui ne connait pas le mot empathie nous a demandé d’y mettre un peu du notre: Lui, vivait cela au quotidien et ne se plaignait pas ou plus.Il a un peu bégayé et on a tous rigolé. Tata est revenue s’asseoir avec nous. On lui a dit que si, si, c’était trèèèèèèèèèèèèèèès bon. Elle a souri. À nouveau, on a tous rigolé).
Lorsque le nombre d’invités est conséquent, on partage!
Toi, les huîtres de Bretagne?
Lui, le champagne qu’il a eu a bon prix grâce à un ami.
Andréa, la bûche qu’elle réussit merveilleusement bien! Elle seule est capable de réaliser une crème au beurre aussi onctueuse.
Mamie aime préparer les viandes! Cerf ou sanglier cette année? Elle ne pourra s’empêcher d’y mettre des baies.
Octave voudra des frites et Papy le soutiendra mais Mamie qui est chef en cuisine tiendra bon. Elle acceptera de faire des petites pommes-de terre parce que c’est Octave qui le lui demande avec ses petits yeux de biche et qu’Octave, c’est son petit préféré.
Pour le fromage, rien ne vaut celui de Corrèze et la spécialiste c’est Zaza! Elle en apportera des kilos et on criera tous que c’est trop mais au final, on mangera tout quand même.
C’est à se demander si la taille de notre estomac ne varie pas en période de fête!!!
Pour le vin, Papy sort les bonnes bouteilles, celles qu’il a achetées lorsque les petits enfants sont nés.
Ils sont grands maintenant et goûteront le breuvage. Ils n’apprécieront pas autant que les grands…qui ont appris à avoir du nez et un palais…mais gare aux excès.
Pour les toasts, le foi gras, le caviar….les verrines toujours à la mode, les petits fours, les……………STOP!
On aura plus faim au moment de passer à table comme toujours. Tous ces petits « amuse-gueules » qui prennent tellement de temps à la préparation et qui sont engloutis en moins de temps qu’il n’en faut pour l’écrire.
J’oubliais, une variante : le restaurant! Plus guindé, moins drôle…plus cher aussi.
« Noël en famille c’est tellement chouette » a affirmé Sophia.
Dès l’apéritif, chacun ressasse les mêmes histoires. D »année en année, on les enjolive, on les transforme…On parle de la famille, des enfants, de la maison, des travaux, du quotidien. On se plaint un peu, beaucoup (l’humain adore cela). On oublie un peu le travail (ouf!). En revanche, allez savoir pourquoi, il y a toujours un petit drôle qui se met à parler de politique…Les enfants quittent alors la table pour se précipiter à l’ordinateur ou sur leur téléphone portable (le sms court les jours de fête et le réseau sature).
Lorsque les idées divergent, les esprits s’échauffent jusqu’à ce que mamie frappe du poing et ordonne de passer à table.
On mange, on boit.on se déride. Finalement, c’est bien de tous se retrouver de temps en temps pense Tonton Jean.
Et minuit arrive très vite. Les enfants trépignent d’impatience. Les grands aussi (allez, avouez, je ne le répéterai pas).
En amoureux, au restaurant, petites familles ou grande, le schéma reste le même.
Oscar Wilde disait: «Après un bon dîner, on peut pardonner à n’importe qui, même à sa famille. »
Heureusement que jours de fête existent. Ils rapprochent les gens. Certains restent seuls parfois et de savoir les autres joyeux ne fait qu’accentuer leur mal-être mais j’ai bien écrit que mon histoire était fictive. Je garde la part de bonheur aujourd’hui et j’écrirai pour l’homme seul et malheureux un autre jour. Il ne faut jamais tout mélanger, de peur de se perdre.
Voilà, minuit vient de retentir à la grande horloge du salon. Les petits enfants sont dans la chambre. On leur a affirmé que le père Noël ne venait que s’ils étaient couchés.
Chez Tata, il y aura le voisin qui, déguisé en « Papa Noël » descendra du ciel pour boire une « coupette ». Mamie se mettra devant lui lorsqu’il lèvera sa fausse barbe blanche pour tremper ses lèvres dans le nectar. Les enfants ne doivent pas savoir.
Petits et grands déballeront leurs cadeaux pendant que je prendrai mille photos.
Quoi de plus merveilleux que le visage d’un être (il n’y a pas d’âge) qui découvre devant ses yeux l’objet tant convoité.
Que j’aime ces étoiles qui scintillent dans leurs prunelles!
Je crois que le plaisir est aussi intense pour celui qui reçoit que pour celui qui offre.
Mamie en oublie d’ouvrir ses cadeaux. Elle admire ses petits enfants.
Ils crient, ils s’extasient…Elle est heureuse et son cœur est léger.
Quand elle ira se coucher avant nous autres, elle se sentira soulagée car tout se sera bien déroulé.
Les enfants après avoir remercié iront dormir.
Les adultes discuteront encore un peu. À cette heure là, on veut refaire le monde et le monde lui, cela le fait bien rire.
Il est des moments magiques dans la vie et cette période de Noël en fait partie.
Après les réveillons, on entame une nouvelle année. On promet des choses : je ne fumerai plus, je me remets au sport, je fais mes leçons…et après?
La vie est un éternel recommencement. Les moments de bonheur sont les plus importants.