Archive | 25 novembre 2012

25 novembre 2012 2 Commentaires

Pantin désarticulé

Pantin désarticulé dans Echanges sous-la-couette-300x210

-Sommes-nous des marionnettes? demanda Lise à son compagnon alors qu’elle venait de rentrer chez elle.
Il resta sans voix.
-NON, je ne pense pas.
Visiblement, la question l’agaçait.
Pourtant, elle se nicha dans un coin de sa tête et ne voulut pas en sortir. Elle semblait attendre une vraie réponse pas un faux fuyant. Elle s’installa donc et lui fit comprendre qu’elle avait tout son temps.
Tout d’abord, il s’indigna. Il aurait aimé se reposer, regarder un match à la télé. Mais cette petite question revint sans cesse à la charge.
Vaincu, il décida de réfléchir et de mettre noir sur blanc toutes ses idées.
A gauche les arguments qui répondaient par la négative : non, je ne suis pas une marionnette, à droite le contraire. Un débat à lui tout seul, lui contre lui…il devenait fou.
L’homme est une marionnette consciente qui a l’illusion de la liberté.
Il avait lu cela un jour et cela l’avait marqué. L’homme est-il alors maître de son destin? Tout est-il écrit à l’avance avant même la naissance? Il n’existerait alors aucun hasard dans chaque acte accompli? Je ne vivrais que dans l’illusion de la liberté mais serais en fait une marionnette articulée. Non, je préfère dire que l’homme peut choisir d’être libre. Quand je décide de faire autrement, de retourner en un lieu, personne ne m’y force! Lorsque je n’ai pas faim et que je décide de ne pas manger, je suis acteur là aussi. Mais, si j’agis effectivement sous la force inconsciente du destin, je me berce d’illusion et m’en rendant compte, je souffre de cette illusion.
Me promènerait-on alors en tirant les ficelles entre la vertu et le vice?
Et, qui tire les ficelles? Quels Dieux? S’amusent-ils bien là-haut de me voir aussi malheureux en cet instant?

L’exercice l’épuisait. Plus il tentait de répondre et plus les questions venaient en nombre!

Aussi, posa-t-il son crayon.

Il chassa la petite question de sa tête avec détermination. Celle-ci se sauva sur la pointe des pieds.

Il décida que ce soir il badinerait avec l’Amour, entre le vice et la vertu.
Cela ravit sa tendre épouse qui ne s’attendait pas à cela puisqu’elle avait pu observer sa mine renfrognée quelques minutes auparavant.
Ils décidèrent en toute « liberté » de ne pas dîner…et, sous la couette, surtout de ne pas parler…
Heureux, ils se laissèrent aller sans plus se questionner.

25 novembre 2012 4 Commentaires

Sommes-nous des marionnettes?

Sommes-nous des marionnettes? dans Echanges fugitive-marionnette-acrylique-80-x-50-cm

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marionnette

marionnette

Je vais y réfléchir…et j’écrirai prochainement à ce sujet!!!

J’ai oublié les pantins hommes…merci Anelabougresse…

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25 novembre 2012 1 Commentaire

L’imaginaire

L'imaginaire dans Echanges boris_vallejo_10_1024x768-300x225

En produisant des concepts, des notions ou des mots, l’homme rend la réalité (humaine ou physique) abstraite.
En fonction de son âge, il ne nommera pas les choses de la même manière. Un enfant croisant un chien l’appellera « toutou » ou » Médor » alors que sa mère le reprendra en lui expliquant qu’il s’agit d’un chien.
Mais, le mot n’est pas la chose. le concept de chien n’aboie pas dit Spinoza, et le chien a perdu la voix.
L’univers est rempli de ces réalités à l’état « d’ETRE » en attente de venir à » l’EXISTENCE » par les besoins ou la curiosité des hommes.
C’est l’homme qui fait apparaître le monde. le monde naît donc de son IMAGINAIRE et au travers d’une symbolique : les signes méconnaissables pour certains s’il n’est pas expliqué ou mis en image!

Voilà je viens d’occuper mon dimanche matin à lire une thèse qui m’a interpellée car le sujet revient souvent sur les blogs, j’avais envie de partager….

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25 novembre 2012 1 Commentaire

L’histoire de la petite coccinelle qui ne voulait rien regretter.

L'histoire de la petite coccinelle qui ne voulait rien regretter. dans Textes maman-coccinelle-a25534854-300x276

Deux êtres, un même amour. Ils s’étaient rencontrés alors qu’ils n’étaient encore que des enfants coccinelles.
Lui, protecteur, intelligent. Elle, douceur, candeur, sourire.
Comme toutes les coccinelles, ils croyaient au bonheur. Celui qui dure, celui qui ne connait pas le mot fin.
Ils grandirent, suivirent des chemins différents mais chacun garda sa petite main de coccinelle dans celle de l’autre.
Lorsqu’ils étaient ensemble, un regard suffisait souvent à dire les choses.
Ils se voulaient mutuellement aussi fort l’un et l’autre. Ils se montraient jaloux parfois des rencontres de l’autre. Leur Amour se voulait exclusif.
Autour d’eux, la ronde se faisait et se défaisait. Les histoires brèves, les histoires chaotiques, les histoires dramatiques.
Eux tenaient bon, contre vents et marées. Si parfois, ils courbaient l’échine, cela ne durait jamais longtemps. L’amour reprenait le dessus, plus fort, plus solide qu’avant.
Et les années passèrent et toutes les choses « normales » de la vie d’une coccinelle se mirent à pousser et à se développer.
Chez les coccinelles, tout n’est pas toujours simple. Comme nous, elles doivent travailler pour subsister.
La vie d’une coccinelle n’est pas des plus faciles. Il faut lutter contre les invasions extérieures, trouver de la nourriture, protéger les siens.
Voler a toujours été le rêve de l’humain mais pourtant, les coccinelles rêvent souvent d’avoir notre squelette!
Comme nous, elles ne sont jamais contentes de leur sort.
Nos deux coccinelles se nommaient Frip et Biola.
Frip défendait sa petite famille du mieux qu’il pouvait et Biola était chargée de l’approvisionnement. Elle gérait le garde-manger de la famille Lady Bird. Les pucerons se faisaient rares et l’appétit vorace de la famille allait crescendo. Il faut dire que Biola mettait au monde beaucoup, beaucoup de petites larves et celles-ci étaient encore plus voraces qu’elle. SI l’homme mangeait autant que la coccinelle, il serait énormeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeee.

Un jour cependant, Frip ne revint pas. Les enfants allaient bientôt quitter la feuille qui leur servait de nid douillet et Biola allait se retrouver toute seule.
L’hiver approchait à grands pas. Elle trouva refuge sous une pierre moussue mais elle grelottait. C’était son coeur qui avait froid.
Elle espéra que ce grand sommeil l’apaiserait un peu.
Mais, au réveil, par habitude sans doute, elle chercha l’espace d’un instant son compagnon avant de se rappeler son absence définitive. Une larme coula sur sa petite joue de coccinelle. Elle savait dès à présent que cette petite larme vivrait éternellement au fond de son coeur. Le chagrin même s’il parait plus léger parfois, ne disparaît jamais vraiment. N’allez pas croire qu’un AMour de coccinelle est plus léger que ce notre. Il est tout aussi profond et sincère. Elle n’avait connu que lui, il était son protecteur, il était sa vie. Et, là, un trou béant avait envahit son coeur.
Pourtant, elle n’avait pas peur. Elle avait juste mal.
C’était comme si un étau enserrait son petit coeur de coccinelle, comme si plus jamais elle ne réussirait à prendre de grandes bouffées d’oxygène, celles qui l’enivraient tellement autrefois.
Une peur terrible l’envahit soudain. Elle eut peur d’oublier Frip, peur d’oublier tous les bons moments qu’elle avait passés à ses côtés.
Alors, elle chercha une jolie plume et du papier. Car, il existe aussi des écrivains chez les coccinelles. Certaines ont un devoir de mémoire.
Chaque matin, dans le langage des coccinelles, elle y couchait un souvenir, joyeux ou triste mais un petit bout de sa vie avec son compagnon de toujours. Il lui sembla alors que toute sa vie lui revenait. Que, lorsqu’elle fermait ses petits yeux de coccinelles (qu’elle avait fort beaux), Frip se tenait devant elle, souriant. Il lui disait merci, de son plus joli sourire. L’instant était fugace mais il lui permettait chaque matin de vivre encore.
Sans cela, le chagrin l’aurait anéanti. Le passé l’assaillait, Biola pensait ne jamais avoir assez de temps pour relater tout ce qu’ensemble ils avaient traversé. Elle ferait simplement de son mieux.
La vie d’une coccinelle est assez courte mais, lorsqu’on a mal, dans son coeur, elle parait toujours trop longue.
Aussi, lorsqu’elle s’éteint un samedi du joli mois de mai, la petite coccinelle fut soulagée. Elle avait raconté toute sa vie. Biola l’avait certainement embellie parfois mais se rappeler ces évènements heureux ou malheureux l’avait aidée à continuer seule le chemin.
Elle était surprise que sa vie de coccinelle tienne finalement sur si peu de pages, elle qui avait l’impression d’avoir vécu mille ans.
Tout simplement parce qu’elle avait vécu chaque instant comme si c’était le dernier. Elle avait fait en sorte de profiter de chaque minute, du mieux qu’elle pouvait. Même après la disparition de Frip, se consacrer à la narration de son passé avait été sa manière à elle de profiter encore car, ce qu’elle désirait plus que tout lorsqu’elle refermerait la grande porte, c’était de n’avoir aucun regret, JAMAIS!

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