Et le singe devint con par Cavanna
Résumé :
» Il y à un million d’année, un neutron perdu, errant par les espaces infinis, frappait le foetus d’une guenon juste là ou il fallait pour qu’il perdît sa queue et sa joyeuse humeur et commençât à calculer sa retraite des cadres.
En vingt-cinq leçons magistrales, les origines, et le développement de l’humanité, racontés et dessinés par Cavanna. »
Lorsqu’on lit Cavanna, ce n’est pas l’histoire qui importe même si Cavanna attache une importance très particulière à agir en osmose ou en complicité avec le lecteur. Ce livre ne m’a pas « emportée » jusqu’au bout, mais ses phrases, comme des citations apparues ça et là…demandent à être soulignées, retenues, utilisées.
Toujours cynique, toujours enjoué! On aime l’écrivain ou ne l’aime pas, mais ce personnage ne laisse jamais indifférent. Rien ne semble l’embarrasser.Ses prises de positions restent virulentes. Il se bat contre tout! Toutes les causes semblant le concerner.
Exemple de citation à retenir:
» Il était temps qu’arrivât l’âge du fer. Et justement, il arriva. [...] Maintenant, l’Homme pouvait franchir un pas décisif. Il le franchit. Il inventa la guerre.
Les conquérants se mirent à conquérir, les mères à pleurer, les soldats a violer, les beaux jeunes hommes moururent pour leur patrie, et les beaux jeunes chevaux crevèrent pour rien. «
« La liberté consiste à faire tout ce que permet la longueur de la chaîne. »
» On peut donc dire que la politesse est le petit bout de bois qui cale le quatrième pied de la statue équestre de l’Humanité. Celui qui est un peu plus court.
» Ce qui caractérise l’Homme sans aucun doute possible, ce n’est pas réellement son intelligence supérieure, c’est la possibilité qu’il à d’être un con. Ceci est très important.
Il existe des hommes cons par rapport au degré moyen d’intelligence qu’on est en droit d’attendre d’un homme. Il n’existe pas de chien con, ni de crocodile con, ni de microbe de la fièvre jaune con. Ce qui distingue l’Homme de la bête, c’est sa connerie. «
Or -c’est triste à dire- l’Homme n’est pas un mammifère spontanément poli. Ou alors c’est qu’il à une idée derrière la tête. »
Depuis 2011, nous savons qu’il est atteint de la maladie de Parkinson.