Les Magiciennes par Boileau-Narcejac
Sous ce double nom se cachent deux auteurs, Pierre Boileau et Thomas Narcejac ). Tous deux épris de littérature policière et auteurs de romans d’aventures, ils se rencontrent et s’associent en 1948.
Dans ce roman, le premier mort n’apparaît qu’à la moitié de l’histoire, on sent que l’on est victime d’un tour, tout est si réaliste qu’on ne voit pas l’évidence. On ne s’ennuie jamais.
Extrait :
« Ce fut un peu avant midi qu’on frappa à la porte. Odette était sortie. On frappa de nouveau et la porte s’ouvrit. Ils étaient deux, en gabardine, le feutre sur l’œil et les mains dans les poches.
- Pierre Doutre ?
- C’est moi.
Ils s’approchèrent lentement, chacun d’un côté du lit. Ils étaient tels que Doutre les avait imaginés, dans ses rêves. Ils n’avaient pas l’air méchants. Ils étaient solides, compacts. L’un des deux, le plus grand, avait une curieuse cicatrice qui courait sur sa joue gauche, comme une fêlure. Ils sentaient le mouillé, la rue, le réel. Doutre se renversa doucement sur son oreiller et sourit.
- Je vous attendais, murmura-t-il… Je vous attendais depuis si longtemps !…»
Si vous n’avez jamais lu de Boileau-Narcejac, osez…